Plus de 200 personnes au job day du Parc national de la Semois
Le parc national de la Vallée de la Semois suscite l’engouement. Plus de 200 inscrits au job day organisé ce samedi à Rossignol.
- Publié le 29-01-2023 à 20h14
- Mis à jour le 29-01-2023 à 20h15
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En décembre dernier, la vallée de la Semois, de Tintigny à Vresse en passant par Chiny, Florenville, Herbeumont, Bertrix, Paliseul et Bouillon, accédait au titre convoité de parc national. Si cette reconnaissance est l’assurance d’un apport financier important, on parle de 18 millions dont 80% de la Région wallonne et d’un impact indéniable sur le tourisme et les secteurs qui y sont liés, c’est également la certitude de la création d’une quarantaine d’emplois répartis sur quatre rubriques spécifiques: agronomie, biologie, rivière, forêt et biodiversité ; tourisme durable et mobilité. patrimoine, paysage et aménagement du territoire ; pédagogie ; administration, coordination, communication, pédagogie et maintenance. Après la mise en place d’une coalition territoriale, soit une cinquantaine d’organisations dont les huit Communes précitées, pour la gestion du projet, le moment était venu d’envisager l’engagement des futurs collaborateurs. Raison pour laquelle un job day était organisé samedi au parc naturel de Gaume à Rossignol.
205 inscrits
Une initiative convaincante puisque 205 personnes s’étaient inscrites préalablement et que d’autres se sont présentées sans être inscrits. Preuve de l’engouement, ils étaient près de 70 à attendre leur entretien pour le pôle agronomie, forêt, rivière, biodiversité.
En fonction de ses intérêts spécifiques le candidat était dirigé soit vers Hélène Poncin (Parc naturel de l’Ardenne méridionale), Nicolas Ancion (Parc naturel de Gaume) ou Yanick Rossignon (contrat rivière), pour un entretien de cinq minutes pendant lequel il pouvait faire valoir ses compétences et ses motivations et s’informer quant aux attentes des responsables. Et quand une jeune candidate s’inquiète de savoir quand elle pourrait avoir terminé son entretien, Sophie Lerue, en charge de l’accueil des candidats, philosophe: "Nous avons prévu 5 minutes par entretien, mais immanquablement, on ne peut pas leur en vouloir, certains débordent un peu donc on risque d’accuser un peu de retard. J’espère pas trop important parce qu’on remet ça cet après-midi (NDLR : samedi) pour le pôle tourisme mobilité patrimoine et paysage".
Bientôt les 1er contrats signés
Il est à noter, et c’est important, que la participation au job day n’est pas obligatoire pour espérer intégrer la future équipe du parc national. Les inscriptions, avec CV et lettre de motivation sont possibles jusqu’au 12 février 2023 sur le mail du parc national ( contact@semois-parcnational.be). Passé cette date, les organisateurs procéderont à une première sélection et les candidats retenus seront invités à la mi-mars pour une épreuve écrite et un entretien. Les premiers contrats du parc national de la Vallée de la Semois pourraient être signés durant les mois d’avril et de mai.
«En majorité des enfants du pays»

Entre la distribution des tickets et la distribution d’infos nécessaires aux candidats, Sophie Lerue, chargée de projet pour le parc national de la vallée de la Semois, a répondu aux questions.
Vous attendiez-vous à une telle affluence ?
Depuis l’annonce de l’officialisation du parc national, il y a incontestablement un «effet parc» qui se confirme encore aujourd’hui. On se doutait bien qu’il y aurait des candidats pour ce job day mais 205 pré-inscrits sans compter ceux qui viennent directement, c’est plus qu’on ne croyait.
D’où viennent ces candidats ?
Pour la majorité, ils viennent de la région. C’est interpellant et surtout réconfortant de voir autant de personnes de la région avec autant de compétences requises, parce que pour bon nombre de postes, le bac 3 ou le master sont souhaités. Ces candidats sont donc en majorité des enfants du pays qui connaissent la région et pleinement concernés par son devenir.
L’effet parc national
L’effet parc évoqué par Sophie Lerue n’impacte pas que les futurs acteurs potentiels du parc national. Il est clair que cette dénomination de parc national pour la vallée de la Semois a et aura un impact positif dans les domaines du tourisme, de l’hébergement, de l’horéca, etc.
L’appellation parc national attirera en sus un autre public, peut-être plus international, friand de ladite appellation sans pour autant empêcher le tourisme habituel, local ou régional. Ce dernier, quand les outils seront opérationnels, pourra appréhender autrement un milieu qu’il pense ou qu’il croit connaître.
Certes, certaines décisions empêcheront peut-être le local de faire comme il a l’habitude de faire, parce qu’on a toujours fait comme ça, mais, un projet qui pousse toute une région vers le futur, qui s’étend sur près de 30 000 ha avec des paysages et des randonnées uniques, une faune et une flore émaillées de raretés, ne vaut-il pas mieux qu’une cueillette de champignons de myrtilles ou de jonquilles ?