Wellin: Gabriel Bihain annonce la sécheresse dès le 15 mai
Gabriel Bihain, sourcier de Lomprez, parle d’une mauvaise année 2023 parce que trop sèche. Il prévoit un temps très sec à partir de mi-mai, mais espère bien se tromper.
Publié le 27-01-2023 à 06h00 - Mis à jour le 27-01-2023 à 07h33
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Sourcier, mais aussi cultivateur avisé, le Lomprézien Gabriel Bihain pense que jusqu’au printemps et début mai, cela va aller. Ensuite, la situation va se corser parce que le temps va devenir sec. Trop sec: "J’espère me tromper, mais je pense qu’on va vers une année de grande sécheresse. Ce ne sera pas bon pour les récoltes. Je conseillerais donc aux fermiers de planter des semis d’hiver pour pouvoir faire les récoltes au printemps, bien avant la sécheresse, dit-il. Il parle notamment de "semer du méteil d’hiver qui sera récolté plus tôt."
«Comme si le sol, telle une brique, avait été cuit lors des dernières canicules»
Et quand on lui demande comment il peut dire que l’été sera sec et qu’on aura des soucis d’eau, surtout en Famenne et dans sa périphérie, alors qu’il ne cesse de pleuvoir depuis des jours, Gabriel Bihain explique: "Il pleut oui et même en abondance, mais l’eau ne pénètre pas dans le sol, un peu comme si celui-ci avait été cuit par les fortes chaleurs qu’on a connues ; je comparerais cela à de la brique cuite en quelque sorte. J’ai eu des contacts la semaine dernière avec trois fermiers qui possèdent chacun un puits. Les nouvelles ne sont pas très rassurantes. Leurs puits, d’une profondeur de 80 mètres, sont à sec ! Preuve que l’eau ruisselle sans entrer dans le sol. Si vous remarquez bien vous verrez que les rivières qui débordaient voici une semaine, ont déjà regagné leur lit. L’eau part, elle ne reste pas", ajoute encore l’ancien bourgmestre de Wellin.
« J’espère me tromper »
Gabriel Bihain, même s’il espère se tromper, précise en quelques mots comment il peut annoncer que juin, juillet et août seront très secs et trop chauds: "Vous savez, je procède un peu de la même manière que quand je dois trouver de l’eau. Je visualise l’endroit et à quelle profondeur on doit creuser. Quand je fais cela à partir d’une carte ou d’un croquis pour un endroit qui se situe à 6000 km de Lomprez, je me transporte en quelque sorte en pensée à cet endroit. Ici, pour la météo, c’est un peu la même chose. Je peux visualiser et ressentir les choses. Mais c’est loin d’être aussi précis et juste que la recherche d’eau. C’est juste une indication, un ressenti de ma part. Espérons que je me trompe."