Leur job? Fouiller dans les poubelles des gens !
C'est pourtant le job de 6 employés d’Idélux-Environnement : 3 équipes de 2 personnes. Rencontre avec un de ces techniciens
Publié le 22-01-2023 à 15h23 - Mis à jour le 23-01-2023 à 07h29
:focal(545x417.5:555x407.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/AIXO2BWMDFCBNO3DOY53B6H2UA.jpg)
Et que fait-il à ouvrir mes poubelles ? Ce mardi, sur la commune d'Arlon et malgré le froid, Quentin Bastin, un technicien, inspecte les sacs avant le passage du "camion-poubelle". Il vérifie le tri sélectif. "Mon travail consiste à faire des contrôles de qualité. On est là pour sensibiliser au maximum, s'il y a des erreurs, on essaie de voir les gens pour expliquer".
Cinq minutes auparavant, on l'avait vu frapper à une école: " Le souci est que leur poubelle résiduelle est remplie de papiers/cartons. J'ai fait la demande qu'ils contactent la commune pour éventuellement leur amener un container pour ces déchets".
Parti à 6 h 30 d'Habay, Quentin Bastin précède le camion: "On devance notre sous-traitant Remondis, pour ne pas les déranger dans la collecte".
L’essuie-tout va dans le sac organique
Un boulot pas vraiment sexy ? "Nous mettons des gants, on fouille. C'est un beau métier, car il a une vraie valeur. On est là pour aider les gens et qu'il y ait un recyclage maximum". Son discours dégage un côté motivé, conscient de contribuer à faire avancer les mentalités dans une démarche écologique. Son combat de tous les jours, surtout les PMC: "T ous les emballages à base de plastique comme les barquettes de viande, pots de yaourt doivent aller dans le sac bleu. On y retrouve encore trop de la matière organique. Tout ce qui est essuie-tout peut être mis aussi dans le sac organique, mais pas de plastique".
Si le sac n'est pas en ordre, "on met un folder avec les infos constatées. Sur vos sacs, il y aura une croix rouge pour que le collecteur ne le prenne pas. Un autocollant si ce sont des duo-bacs. Le citoyen doit impérativement retrier avant la prochaine collecte". Une photo est prise. L'homme encode les données sur tablette pour si le citoyen venait à appeler l'intercommunale. "La première fois pas de problème, pas d'amende. Quand les gens nous voient, c'est important qu'ils sortent pour qu'on leur explique". Si cela est récurrent, un courrier sera envoyé à la Commune, un agent constateur viendra. Mais l'esprit premier reste la sensibilisation.
Le refus ne plaît pas toujours ? " Oui, on a parfois des récalcitrants qui ne sont pas contents !"
Le travail demande précaution: "On est vacciné, on fait attention, on a savon et eau dans le véhicule, on fait attention aux seringues et au verre". Marie-Noelle Minet, la porte-parole, rappelle que le service contrôle-qualité ne verbalise pas, "c'est uniquement de la sensibilisation, mais la contrainte est que les déchets sont laissés sur place et que les citoyens ont l'obligation de retrier. Si de mauvais comportements se répètent, comme des dépôts sauvages, ce sont les contestateurs communaux qui ont la possibilité de verbaliser. Notre objectif est vraiment d'aider le citoyen". Elle assure que le personnel qui s'occupe de ce travail y trouve un épanouissement: "C'est un boulot de contacts, par rapport au travail sur une ligne, il y a une satisfaction de faire passer directement un message, même s'il est parfois ingrat, surtout avec le climat".
Infos: www.trionsmieux.be