Yvette, une platokaolinophile à Fanzel
Yvette aime les services à thé ou à café, les dinettes et les assiettes. Yvette est platokaolinophile, autrement dit collectionneuse de faïence.
Publié le 19-01-2023 à 13h05 - Mis à jour le 19-01-2023 à 13h06
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À Fanzel il suffit de pénétrer à l’étage de sa grange pour mesurer l’ampleur de sa passion. Des piles, et des piles d’assiettes, des bols, de tasses, des théières, des cafetières sont entassés là dans un joyeux mélange de coloris et de belles décorations. Des histoires de faïencerie, Belges ou étrangères, des histoires de vie, des histoires de famille.
Et toute cette collection commence avec l’histoire d’Yvette. Une histoire sentimentale, un souvenir d’enfance ressuscité. Un jour Yvette s’est mis en tête de renouveler son service. Elle se souvient alors de son enfance avec ses 6 frères et sœurs, se rappelle des assiettes dans lesquelles elle mangeait chez ses parents, une variété estampillée Boch et plus particulièrement de la collection Carlotta qui avait été éditée à l’occasion de la naissance de Joséphine Charlotte. Yvette se souvient avec malice qu’avec son frère, elle prenait les guirlandes de fleurs sur le pourtour de l’assiette pour des cochons. Sourire espiègle. Elle se met en tête de reconstituer ce service et trouve d’abord quelques assiettes chez un antiquaire à Marche, puis quelques autres sur une brocante. Elle se rend compte que c’est un des services les plus recherchés parce que très symbolique pour beaucoup de familles. Mais voilà, son service reconstitué, elle ne peut plus s’arrêter. Elle continue à chiner, collectionner, elle se passionne pour la vaisselle et se nourrit de leurs histoires. Comme celle de ce service commandé par le gouvernement belge pour offrir à l’étranger, décoré de toutes les villes wallonnes et flamandes, où celle de celui-là estampillé aux couleurs d’une entreprise, elle s’attendrit devant ce service à thé miniature, raconte celle du Chat noir de Maastricht, les 300 pièces du service de Fez. Yvette se documente, elle lit, elle apprend, elle parle de piédouche, de godron, de marli, elle raconte et sa passion se fait contagieuse. On aurait envie de l’écouter pendant des heures !
Seulement voilà, Yvette doit faire un peu de place pour collectionner d’autres pièces. Alors elle se résigne et se dit qu’elle pourrait faire des heureux ? Des pièces sont donc à vendre pour compléter des services dépareillés, pour offrir ou pour se faire plaisir tout simplement.
Et après votre visite, il est fort à parier que vous ne pourrez plus vous empêcher de soulever les assiettes, pour en découvrir les origines !