L’horloge de Harre bientôt à l’heure
Inactive et laissée aux éléments, l’horloge de l’église de Harre (Manhay) est en cours de restauration. Un projet porté par le SI local.
Publié le 17-01-2023 à 13h03
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Depuis de nombreuses années, les habitants de Harre (Manhay) ne se fient plus à l’heure affichée sur le quadrant de leur église. Les choses vont bientôt changer, puisque que le mécanisme de l’horloge est en cours de restauration. Ce projet a été lancé par le Syndicat d’initiative (SI) de Manhay et est soutenu par le collège communal. La volonté est de sauvegarder ce patrimoine local, mais aussi d’en faire un atout touristique. "L’horloge est un élément important pour permettre aux villageois de se situer, explique Pierre-Emmanuel Gillard, président du SI. L’intérêt est de lui redonner vie et, pourquoi pas, permettre un accès ponctuel au clocher afin que les visiteurs puissent l’observer." L’opération coutera un peu plus de 7 500 euros, presque entièrement couverts par un subside de l’Agence wallonne du patrimoine. Les derniers deniers ont été alloués par le collège communal. Il se donne pour mission de restaurer son patrimoine avant qu’il ne soit trop dégradé.
Antérieure à l’église
Deux membres de l’Association campanaire wallonne (ACW), Benoit Mathieu et Marc Streel, se sont chargés de démonter le mécanisme. Le premier, pendulier, s’occupera de la restauration dans son atelier de Belgrade (Namur). Les vieilles horloges, une passion atypique pour cet électromécanicien. "J’ai rencontré des horlogers qui m’ont mis le pied à l’étrier, raconte Benoit Mathieu qui détaille les étapes de son travail. Je vais tout désoxyder. Les roues en laiton vont être nettoyées au bain ultrason. Il faut aussi polir les pivots et regarder à l’usure. Quand tout sera remonté, elle sera comme neuve."
Grâce à son expertise, les Harkais ont appris que l’horloge datait de 1800. Le mécanisme est donc antérieur à l’église, construite en 1895. L’engin, rabiboché au fil des années, a une usure normale pour son âge. L’objectif du restaurateur sera de la rendre dans un état le plus proche de son fonctionnement d’origine. Aucune électrification n’est prévue. Il faudra donc la remonter une fois par semaine.
L’ACW réalise deux à trois projets similaires par an. Son but est de défendre le patrimoine des clochers pour ne pas le voir partir à l’étranger. "Certains pays sont friands du patrimoine européen, constate Marc Streel, administrateur. Une horloge comme celle-ci, restaurée, peut se vendre plusieurs milliers d’euros." L’horloge de Harre retrouvera son église dans les premiers mois de cette année.