Frédéric Humblet photographie les "Gueules d'Arlon"
Le photographe arlonais Frédéric Humblet croque les « Gueules d’Arlon ». Il approche du Top 100 des Arlonais sur son Facebook. Rencontre.
Publié le 17-01-2023 à 06h00
C’est un exemple du meilleur de ce que peuvent susciter les réseaux sociaux. Fred et son Facebook immortalisent les "Gueules d’Arlon". Le photographe Frédéric Humblet met sous les spots des visages de personnalités emblématiques du chef-lieu. Et cela fait le buzz.
Avec plus de 85 portraits de charismatiques arlonais, le talentueux Arlonais partage toute l’humanité d’une ville et de ses habitants.

Un brin de nostalgie aussi car revoir le "Pletsch", derrière son bistrot, ça sent bon le temps passé et le sépia. Ce que l’on retrouve, c’est pourtant des clichés récents. Une belle esthétique dans la photo puisque les poses sont monochromes avec une touche de couleur pour éclairer les visages. "Je mets toujours le sujet principal en couleur avec son accessoire, ça fait ressortir l’élém ent." Une retouche de l’image nécessite parfois trois quarts d’heure.
L’image est toujours léchée avec un savant mélange de mise en scène et de spontanéité. Celui qui se fait tirer le portrait le fait avec un objet ou dans un lieu symbolique derrière son comptoir, dans son atelier, etc.

Des grandes gueules ?
La liste des "célébrités" atteint bientôt le nombre de 90: Jean-Luc Fonck, Arnold de Beir, Ingrid Lempereur, Daniel Schmit, Philippe Colling, Valérie Peuckert, et tant d’autres, moins connus mais qui ont souvent un vrai charisme.
De quoi susciter une certaine jalousie d’autres qui se verraient bien au panthéon de la notoriété arlonaise. Comment le photographe choisit-il ses sujets ? "C’est subjectif". Ils ont souvent comme caractéristique d’être de bons vivants. Un peu à l’image de l’artiste quinqua qui est connu comme un vieux sou sur le chef-lieu. Le reporter avoue qu’il a plus difficile à trouver des modèles féminins.

Rares sont ceux qui refusent. "J e sens que certains veulent être dedans. Je fais les gens que j’ai envie de faire et pas forcément les gens que je connais. J’ai une liste, j’en ai encore plein."
Clichés léchés
L’initiateur y voit un sport "convivial sans prétention." "C’est un projet que j’ai depuis 2013. Je l’avais un peu abandonné faute d’éditeur pour en faire un bouquin. Je faisais les photos et le journaliste Michel Petit s’occupait des textes. En triant mes archives, j’ai relancé l’affaire il y a trois mois. "

Le "Cartier-Bresson" arlonais ne s’attendait nullement à cet engouement. "Jamais ! On me salue d’ailleurs à présent en m’appelant"Gueule d’Arlon ". À voir le résultat, cette idée mériterait sans doute mieux qu’un mur sur le Web, à tout le moins un site dédié ou mieux, un beau bouquin: "On me dit souvent "Quand on verra ces photos dans cent ans", mais je ne fais pas cela pour la postérité, je m’amuse."
Facebook Fredéric Humblet