Chèque mazout refusé, voici les conseils pour introduire une nouvelle demande
Impossible de savoir exactement quelle erreur il a commise en introduisant sa demande de chèque mazout. Ce Messancéen est un peu perdu, comme des centaines voire des milliers d’autres.
Publié le 16-01-2023 à 18h19 - Mis à jour le 17-01-2023 à 06h48
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Des milliers de demandes de chèque mazout ont été refusées. Pas parce que les demandeurs n’y ont pas droit, mais en raison de données incomplètes ou erronées. Sans précision supplémentaire. C’est ce qui est arrivé à Adrien Nieles, vivant à Turpange, sur la commune de Messancy.
Il a introduit sa demande le 12 juillet dernier, par recommandé. On parlait alors d’une prime de 225 € qui a finalement été augmentée à 300 €. Le 18 août, on l’informe que sa demande a bien été reçue… Mais telle sœur Anne, le Messancéen ne voit rien venir.
Le 10 janvier, il reçoit un courrier. Sa demande est refusée. "Les données ne sont vraisemblablement pas correctes." On l’invite à réintroduire une demande.
« C’est quand même fou »
"Mais comment savoir quelles données je dois corriger ?, se demande Adrien Nieles. C’est quand même fou d’attendre aussi longtemps, environ six mois, pour une lettre de refus, sans plus de précision !"
Face au volume de demandes incomplètes ou erronées, l’administration n’a pas les moyens de personnaliser chaque courrier avec les motifs précis de refus.
Le Messancéen nous a alertés, sachant bien qu’il était loin d’être le seul dans ce cas. Nous vous en parlions ce lundi matin, en page nationale, dans notre nouvelle rubrique " L’Avenir vous répond ". Des milliers de demandes ont été refusées pour un problème de données.
Adrien Nieles a contacté le SPF Économie, non sans peine. Après quatre ou cinq tentatives, il a fini par avoir quelqu’un au bout de la ligne. "Mais qui n’avait pas accès à mon dossier. On m’a passé une autre personne, qui a laissé sous-entendre que le problème viendrait de mon numéro de client."
Le Messancéen a donc pris contact avec son fournisseur. Comme de fait, ce dernier n’enregistre pas ses clients avec un numéro. Ils sont référencés par huit lettres liées à leur nom de famille et/ou leur prénom.
Le retraité a donc réintroduit une nouvelle demande par recommandé, en indiquant cette fois le référencement qu’il a auprès de son fournisseur, "en espérant que ça passera. " "Je ne sais pas quoi faire de plus", ajoute-t-il.
Les conseils du SPF Économie
Pour celles et ceux qui doivent introduire une nouvelle demande, voici quelques conseils:
– Demandez à votre fournisseur les données vous concernant qu’il a envoyées au SPF Économie. "Client et fournisseur doivent mentionner la même chose", signale Étienne Mignolet, porte-parole du SPF Économie. Le n° de client est un champ obligatoire, qui peut être rempli par des chiffres, des lettres, des caractères spéciaux. Attention aux accents, aux traits d’union et à l’orthographe. Peut-être votre fournisseur vous a-t-il référencé avec une faute dans votre nom de famille ou votre prénom. Mieux vaut la répéter dans votre demande, afin que les données correspondent.
– Si possible, introduisez votre demande à l’aide du formulaire en ligne . Elle sera traitée plus rapidement. Un fonctionnaire ne devra pas l’encoder, avec un risque de commettre une erreur.
Vous avez jusqu’au 30 avril pour introduire votre demande de chèque mazout.
« Un seul mot d’ordre: un peu de patience »
Les fournisseurs de mazout doivent enregistrer une sacrée surcharge de travail si les clients reprennent contact avec eux pour s’assurer d’introduire les bonnes données dans leur demande de chèque mazout. "C ela fait partie du service que le fournisseur ne rechigne pas à rendre à sa clientèle ", commente Olivier Neirynck.
Le porte-parole de la Brafco, la fédération des négociants en combustibles et carburants, rappelle que les fournisseurs de mazout introduisent de manière hebdomadaire à l’administration, un fichier contenant les données client. "Il faut que la demande introduite par le client corresponde au fichier introduit par le fournisseur, rappelle-t-il. Nous avons de très bons contacts avec l’administration. Si des problèmes de données à répétition se posent avec un fournisseur, l’administration prend contact avec le fournisseur pour régler ces soucis. Cela se fait dans pas mal de cas."
"Un seul mot d’ordre, ajoute Olivier Neirynck. Un peu de patience."