La pauvreté expliquée aux enfants de Rendeux par Christine Mahy
Grâce à leur journal, des élèves de l’école communale de Rendeux ont reçu Christine Mahy ce 13 janvier. Une rencontre très riche !
Publié le 13-01-2023 à 17h37 - Mis à jour le 13-01-2023 à 17h38
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Parler de pauvreté avec des enfants, pas simple ? Pourtant, ouvrir le regard, permettre de comprendre, sensibiliser et réfléchir ensemble, c’est essentiel.
Les élèves de 5e et 6e primaires de l’école communale de Rendeux ont l’habitude de s’intéresser au monde et d’être curieux, notamment grâce à leur journal, le JDE (Journal des Enfants).
Ce 13 janvier, le JDE leur a rendu visite avec Christine Mahy, secrétaire générale du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté. En direct sur Facebook, ils lui ont posé une vingtaine de questions.
En voici un extrait.
Qu’entend-on par pauvreté ? Quels sont les critères qui la définissent ?
J’aime bien de dire que les personnes qui vivent dans la pauvreté vivent dans le "trop peu de tout". Cela les oblige à organiser leur vie autrement que ceux qui ne sont pas dans ce "trop peu de tout". Et c’est un gros effort, parce qu’il faut tout le temps chercher des solutions, essayer de faire bonne figure… En Wallonie, aujourd’hui, les statistiques disent qu’il y a 25%, donc un quart de la population, qui vit difficilement.
Aujourd’hui, qu’est-ce qui cause le plus de pauvreté?
Les inégalités. Le fait que certaines personnes ne reçoivent pas la même chose que les autres et ne sont pas aidées en fonction de ce que seraient leurs besoins.
Donc, dans les inégalités, il y a un problème de revenus. Des personnes âgées qui ont une pension trop basse, ou des personnes qui travaillent, mais qui reçoivent trop peu d’argent.
Le deuxième gros problème, c’est le logement. C’est pas facile de trouver un bon logement qui ne coûte pas très cher, de bonne qualité, assez grand...
Est-ce que ce sont les personnes âgées les plus concernées?
Autour de 12% des personnes à partir de 65 ans sont concernées par la pauvreté. C’est beaucoup, mais la bonne nouvelle, c’est que ça diminue. Il y a plusieurs années, on dépassait largement les 20%. Pourquoi ça a diminué? Parce que les pensions augmentent. Donc ça s’améliore malgré tout, même si 12% c’est encore énorme.
Est-ce que quand vous croisez un sans-abri dans la rue, vous lui donnez de l’argent et pourquoi?
Parfois, je donne de l’argent, parfois pas. Parfois, je paie quelque chose à manger, parfois pas. Ce que j’essaie de faire, c’est de toujours dire bonjour, de faire un sourire. C’est-à-dire de voir d’abord un homme ou une femme, avant de voir le sans-abri. Vous savez, chacun a une histoire avant d’être sans abri. Et moi, j’essaie de considérer que ces personnes ont une histoire, et qu’être sans abri est un moment dans leur histoire.
Cette rencontre peut être visionnée sur la page Facebook du JDE. Le journal en fera écho, le 19 janvier, dans ses pages et sur son site Internet www.lejde.be.