Paliseul : une mère de famille aurait abusé de son fils de 5 ans
Une mère de famille, de Paliseul, est poursuivie pour attentat à la pudeur sur son fils de 5 ans. Les faits auraient duré 4 mois. Le père et la belle-mère ont porté plainte.
Publié le 12-01-2023 à 12h28 - Mis à jour le 12-01-2023 à 16h19
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C’est une affaire, peu commune pour une maman, qui est passée entre les mains de la juge Carine Thomas, ce jeudi matin, au tribunal correctionnel de Neufchâteau. Sur le banc des prévenus : une mère de famille à qui l’on reproche d’avoir abusé de son fils entre septembre et décembre 2018. La prévenue, issue d’un milieu défavorisé, limitée intellectuellement et sans emploi, nie tout en bloc.
”Madame se défend d’avoir commis les faits en invoquant un complot venant du père. Mais en septembre 2018, l’enfant de 5 ans révèle à sa grand-mère paternelle les agissements de sa mère en lui disant que maman l’embrasse sur la bouche avec la langue. Elle lui a également léché le sexe et s’est assise à califourchon sur celui-ci”, détaille la substitute du procureur du roi, Anne-Sophie Guilmot.
En entendant les mots du ministère public, la mère est entrée dans une sorte de crise de panique incontrôlable à un point tel que la juge Carine Thomas lui a demandé de sortir quelques instants pour se calmer. Chose que la prévenue a exécutée promptement, se dirigeant vers la salle des pas perdus.
“Je ne crois pas à l’histoire inventée”
La première plainte, déposée par le père, remonte à septembre 2018 après un retour de vacances chez la mère. Quelques mois plus tard, en novembre, rebelote. Cette fois, c’est la grand-mère paternelle qui alerte la police. “Ce dossier contient un faisceau de concordances précis. Par le passé, Madame a admis avoir été abusée lors d’une précédente relation. L’analyse de son téléphone révèle qu’elle a un attrait pour le sexe ; on y a retrouvé beaucoup de contenus pornographiques, scatologiques et sadomasochistes. Je ne crois pas à l’histoire inventée, les éléments périphériques donnent du crédit au témoignage de l’enfant. Madame a été examinée par un psychiatre et a besoin de soins, je demande donc l’application de la loi sur l’internement”, requiert la substitute du procureur du roi.
Me Maxime Fabry, défenseur de la prévenue, sollicite son acquittement. “Le fils de Madame présente un retard réel de développement, confirmé par des tests effectués par le PMS. Le SAJ a estimé que l’enfant n’était pas en danger. Madame entretient des contacts réguliers avec son fils, encore aujourd’hui. Je vous demande l’acquittement pur et simple au bénéfice du doute et je ne m’exprime pas sur la demande d’internement”.
Le jugement sera rendu le 9 février.