124 pages spéciales consacrées à Marie Howet
Le cercle d’art et d’histoire de Libramont sort un cahier spécial entièrement dédié à la vie de la peintre locale via des témoignages.
Publié le 12-01-2023 à 06h00
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C’est un numéro collector, fruit d’un travail collectif réunissant le Cercle libramontois d’art et d’histoire, l’Office du tourisme, le Centre culturel, la Ville de Libramont et la bibliothèque locale. Quelque 124 pages de récits inédits et de témoignages de Libramontois, qui ont connu l’artiste peintre, permettent de cerner la personnalité bien trempée de celle qui est un des peintres majeurs de l’Ardenne.
Elle est née à Libramont le 24 mars 1897 et s’y est éteinte le 24 mars 1984, le jour de ses 87 ans.
Des photos jamais vues, sorties tout droit des albums de familles qui l’ont bien connue et des anecdotes truculentes racontent celle qui est restée Mademoiselle Howet.
Morceaux choisis:
– "Durant ses classes à Arlon, Marie découvre la peinture. Afin de demeurer à Libramont et auprès de sa famille, elle prend le train tous les jours plutôt que de rester à l’internat. Elle fait le choix déterminant, celui de se consacrer entièrement à la peinture. À 16 ans, elle entre à l’académie des Beaux-Arts de Bruxelles."
– "En 1919, elle s’installe à Rochehaut, dans ce qu’elle décrit comme “une maisonnette perchée au-dessus de la Semois qui fait collier autour de Frahan”. Les précédents habitants de cette vieille chaumière portant le surnom de “Pape”, l’artiste en a fait gaiement son “Petit Vatican”."
Nadine Lebailly témoigne: "Sa maison de la Grand-Rue était une véritable caverne d’Ali-Baba. On ne pouvait pas poser un pied devant l’autre dans cet encombrement d’objets, vêtements, châles, tableaux, chevalets, palettes, etc. C’était un joyeux capharnaüm. L’obscurité de la demeure de Marie en faisait un terrain de jeu idéal pour des parties de cache-cache. Là, le temps était suspendu."
– Catherine Janssens: "Quand nous allions dîner avec Marie, elle nous emmenait dans des bistrots de villages en France, juste au-delà de la frontière. Elle demandait les restes de repas pour ses chats. Comme elle était sourde, elle criait assez fort, ce qui mettait mal à l’aise les convives. Dans nos escapades, Marie gardait toujours son tablier gris. Durant les trajets, elle demandait souvent de s’arrêter pour contempler le paysage et s’imprégner de la lumière. À la fin de sa vie, Marie devait suivre un régime sans sel. Je me souviens d’une réflexion qu’elle a faite à papa: “Du jambon, ce n’est pas salé, n’est-ce pas docteur ?”"
Cahier d’histoire de Libramont, nr 34 ; 10 €. Commande au 061/223887 et louis.simeon@gmail.com