La Bertrigeoise lui donne un coup de couteau, et évite la prison
La Bertrigeoise s’en sort bien avec une peine de probation autonome de deux ans, alors que, alcoolisée, elle a donné un coup de couteau dans le dos d’un homme.
Publié le 11-01-2023 à 07h00
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Lors d’une soirée privée fortement alcoolisée en juillet 2021, une Bertrigeoise avait donné un coup de couteau dans le dos d’un homme, ne le blessant heureusement que légèrement.
Elle dit s’être défendue, alors qu’il l’avait frappée. Lui dit, avoir repoussé la Bertrigeoise pour protéger sa compagne tombée inconsciente. Il explique que la Bertrigeoise a tenté de réanimer sa compagne en lui versant de l’eau en bouche, mais que ce faisant, elle la noyait.
La Bertrigeoise devait répondre de tentative de meurtre, mais les faits ont été requalifiés en coups et blessures, comme le préconisait le Ministère public, qui avait requis 12 mois de prison pour madame et six mois pour monsieur.
Me Paul-Emmanuel Ghislain a plaidé l’acquittement de sa cliente, invoquant la légitime défense. Une circonstance que ne retient pas la juge Françoise Hertay. "La réaction de madame est disproportionnée. Porter un coup de couteau est excessif face à la violence utilisée par monsieur", peut-on lire dans le jugement.
Une peine de probation autonome
La Bertrigeoise évite toutefois la prison en écopant d’une peine de probation autonome de deux ans, axée sur la problématique de la consommation d’alcool et de la violence. En cas de non-exécution de cette peine, elle se verra infliger 12 mois de prison. Elle est également condamnée à une amende de 400 €.
Concernant le prévenu, victime du coup de couteau, mais qui auparavant a donné des coups à la Bertrigeoise, même constat. La juge ne retient pas l’intérêt supérieur de sauver la vie de sa compagne, comme plaidé par Me Thirion. Il lui était possible d’empêcher madame d’agir en la ceinturant ou en demandant à quelqu’un d’autre de la raisonner, est-il stipulé dans le jugement. L’homme est condamné à six mois de prison et 400 € d’amende, le tout avec un sursis probatoire de trois ans. Il devra limiter sa consommation d’alcool et de cannabis, suivre une formation sur la gestion de la violence et poursuivre son suivi médical par rapport à son addiction à l’alcool.