Qui veut investir au palais abbatial de Saint-Hubert?
Le Fédéral lance un appel à projets pour trouver une affectation au site du palais abbatial et à l’ancienne gendarmerie de Saint-Hubert via un bail emphytéotique de 30 ans.
Publié le 10-01-2023 à 06h00
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En mai dernier, Mathieu Michel, secrétaire d’État en charge de la Régie des bâtiments, annonçait que l’État fédéral, propriétaire du palais abbatial de Saint-Hubert, allait commander’une étude sur le futur de ce site. Idélux avait été désignée par convention pour mener cette étude. Un plan devait même sortir en décembre dernier.
L’idée est de transformer l’ensemble en un lieu multifonctionnel capable d’accueillir aussi bien des activités hôtelières, culturelles, gastronomiques ou économiques tout en conciliant l’ancien et le moderne.
La Régie des Bâtiments a lancé un appel d’offres la semaine dernière non seulement pour céder le site du palais abbatial à un opérateur via un bail emphytéotique de 30 ans, mais aussi pour englober dans ce marché, l’ancienne gendarmerie, située à la rue de la Converserie, derrière le CPAS. Il y a là deux logements et un terrain à bâtir. Ces deux logements ont une superficie brute de 288 m² (superficie utile de 150 m²) et le terrain à bâtir s’étend sur 5944 m². Il donne accès à la rue du Parc où se situe le cimetière.
Le site du palais abbatial estimé à 3 millions€
Le canon emphytéotique (montant de la location annuelle) est estimé, selon le site de la Régie, à un montant de 81 243€ pour le palais abbatial et de 7 168€ pour l’ancienne gendarmerie. Ce canon tient compte de la valeur vénale des biens, estimée à 3 060 000€ pour le site palais abbatial et à 270 000€ pour le site de l’ancienne gendarmerie, et pourra faire l’objet de négociations ou d’expertises complémentaires.
Les opérateurs intéressés par ces biens doivent rentrer un projet pour le mois de septembre prochain. Le cahier des charges émis par la Régie est assez strict.
On peut lire notamment ceci sur l’appel d’offres: "Les projets seront évalués sur base des retombées économiques prévisionnelles, s’agissant à la fois du flux de visiteurs attendus (attrait touristique), du nombre d’emplois créés, du chiffre d’affaires prévisionnel, des moyens mis à disposition du projet (mécénat, subsides, garanties,…), de sa viabilité, etc. Les candidats fournissent suffisamment d’informations pour permettre au jury de les évaluer."
Une phase de négociation de 6 mois avec les éventuels meilleurs projets retenus interviendra après l’analyse du jury auquel pourra participer la Ville de Saint-Hubert, comme l’explique Pierre Henneaux, son bourgmestre: "On aura en effet notre mot à dire sur le devenir du palais". Et l’ancienne gendarmerie ? "Il fut un temps où les deux bâtiments intéressaient le CPAS pour y faire du logement social. Mais aujourd’hui, c’est trop cher. Ce serait plutôt du ressort de la Société wallonne du Logement. On évoquera cela au prochain collège.", termine le mayeur.