Bonne nouvelle : on ne fermera aucun des postes médicaux en province de Luxembourg
Des 7 postes médicaux du 1733 il ne devait en rester que 3 en province de Luxembourg. On fait machine arrière. Le ministre fédéral de la Santé Franck Vandenbroucke promet qu'on ne touche à rien. Ouf !
Publié le 10-01-2023 à 17h54 - Mis à jour le 10-01-2023 à 17h55
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À la suite d’une interpellation du ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke, cet après-midi en commission santé de la Chambre, le député-bourgmestre de Tintigny, Benoît Piedboeuf, a dû se pincer pour s’assurer qu’il ne rêvait pas. Interrogé sur l’avenir des postes médicaux de garde en province de Luxembourg, le ministre Vandenbroucke a confirmé qu’il n’y aura aucune fermeture des 7 postes médicaux de garde et que cela n’est pas du tout prévu.
" Au contraire, ajoute M. Piedboeuf en citant le ministre, la volonté est de renforcer l’organisation, la sécurité et de soutenir les accords d’organisation des gardes de"nuits noires".
Cela correspond à un besoin dans notre province puisque 50 000 patients ont fréquenté nos postes médicaux et que la couverture santé de notre zone rurale ne peut passer que par ces solutions adaptées.
Le 1733/112 poursuivra leur travail de tri à l’avenir.
Le coup de gueule de nos médecins a sans doute payé
Souvenez-vous, les ASBL Postes médicaux de Garde Luxembourg-Dinant et MGLux qui regroupent les médecins généralistes de la province de Luxembourg avaient organisé une conférence de presse voici un mois. Les docteurs Guy Delrée, de Marche et de Christian Guyot, d’Hotton avaient annoncé que des 7 postes médicaux, il n’en resterait plus que 3 dans la province. Le docteur Guyot annonçait que les postes médicaux allaient devoir se rassembler en une seule ASBL et réduire leur nombre de 7 à 3 en raison d’une réforme programmée de longue date par l’ex-ministre fédérale De Block et qui devait entrer en application en 2024. Il ne serait alors resté que les postes d’Arlon, Marche et Dinant et auraient été financés au prorata du nombre d’habitants. "C’est catastrophique pour notre milieu rural car il n’y aura plus que 3 médecins de garde pour couvrir les 4 833 km2 de notre zone qui fait 1/3 du territoire wallon avec seulement 3% de la population belge !", avait déclaré M. Guyot. Des vies risquent d’être en danger vu les temps d’intervention des médecins le week-end et la nuit. Ce plan de De Block a été pensé pour des milieux urbains à forte densité de population, mais pas pour nos régions.
Actuellement, avec nos 7 PMG, les gens ont, au maxi mum, 1/2 heure de route pour venir en consultation et ce n’est pas rien parce que nous voyons 50 000 patients par an dans nos 7 postes de garde lors de 44 834 heures prestées par nos médecins de garde.
La couverture actuelle, on le sait, a permis de sauver des vies parce que dans le cas d’un infarctus ou d’un AVC, c’est le facteur temps qui joue. L’Inami veut faire des économies, mais au final, avec cette réforme, c’est l’inverse", avait encore avancé le médecin hottonnais.
Ces fermetures allaient avoir aussi des conséquences pour l’emploi, puisque 30 personnes sur 50 étaient menacées de perdre leur job !
Le docteur Delrée avait aussi regretté que la perte de postes médicaux allait avoir pour conséquence que nos régions redeviendraient moins attractives pour les jeunes médecins.
On imagine le ouf de soulagement que doivent pousser nos médecins de premières lignes. Sans doute leur coup de gueule via leur conférence de presse a-t-il dû peser dans la balance.