De l’éolien, oui, mais aux conditions de la Commune de Bastogne
La Commune de Bastogne veut des projets éoliens sans nuisance pour la population et en étant associé. Les promoteurs sont prévenus.
Publié le 06-01-2023 à 18h34 - Mis à jour le 08-01-2023 à 18h31
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Depuis plus de vingt ans, les éoliennes sont devenues des partenaires des paysages sur le plateau de Bastogne. Sur le territoire de la commune, on en distingue dix.
"Sept ont été installés à Bourcy en 2006 sous la précédente majorité, explique le bourgmestre Benoît Lutgen. C’est vraiment l’exemple de tout ce qu’il ne faut pas faire avec de nombreuses nuisances notamment. Son permis d’exploitation se termine en 2026 et nous y serons très attentifs. Un mât se trouve sur le site d’Autover et puis deux autres se situent à la frontière de notre commune avec celle de Vaux-sur-Sûre à Senonchamps. Cela constitue 27 mégawatts, soit 1,5 fois la consommation de notre commune."
Pas la moindre nuisance
Et le collège communal ne compte pas accueillir d’autres projets avec les bras grands ouverts. "Des conditions ont été votées au conseil communal, poursuit le mayeur bastognard. Il faut qu’il n’y ait pas la moindre nuisance pour les habitants. Ensuite, il faut que la Commune soit partenaire du projet pour avoir la main sur les éoliennes en cas de souci par la suite. Elle doit donc obtenir 25% des actions. Il faut aussi que la Commune puisse compter sur un retour financier pour les habitants. Ou qu’il soit lié à des activités économiques comme c’est le cas pour Autover. L’éolienne permet à l’entreprise d’être compétitive."
Actuellement, c’est un projet de Luminus qui retient l’attention du collège. La Commune a introduit un recours pour l’installation de six mâts à proximité de la sortie d’autoroute d’Hemroulle, un projet qui a reçu l’aval de la Région wallonne.
De 6 à 4 mâts
"Le projet est déjà passé à quatre mâts en retirant les deux qui étaient prévus du côté Bastogne de l’autoroute, se félicite le bourgmestre. C’est un premier pas, mais il faut aussi utiliser du matériel le plus performant au niveau environnemental. Si le promoteur veut gagner du temps, je l’incite à prendre contact avec nous pour répondre aux autres conditions. Les communes doivent arrêter de subir les choses comme de vaches qui regardent passer le train."
Le collège en combat
Outre ce dessein, d’autres sont encore dans les cartons aux abords de la commune. "Nous sommes en combat avec Aspiravi pour le projet Bertogne-Longchamps et en combat absolu pour les projets à Vaux-sur-Sûre et Bertogne de même qu’à un autre à la frontière grand-ducale à proximité de Lutremange, explique encore Benoît Lutgen. C’est un projet extrêmement inamical. Avec tous ceux qui sont finalisés ou en voie de finalisation, cela fera 40 mégawatts sur le territoire de la commune. Je pense qu’on aura fait notre part pour atteindre les objectifs climatiques. Que tous les éventuels promoteurs sachent qu’il faudra répondre à nos conditions sans quoi ils devront faire preuve de patience s’ils veulent espérer que leur projet aboutisse."
Un point de vue qui semble donc des plus clairs.