Il séduit une Marchoise, et lui soutire entre 60 000 et 100 000 €: l’escroc condamné
Sans aucun sentiment pour elle, il séduit une Marchoise de 43 ans et lui soutire entre 60 000 et 100 000 euros. Il écope de 300 heures de travail.
Publié le 03-01-2023 à 15h51 - Mis à jour le 03-01-2023 à 15h52
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Lors de l’instruction d’audience de début décembre, Guy Kamto, un trentenaire domicilié à Tétange (Grand-Duché de Luxembourg) s’est présenté, élégant, beau parleur, plutôt séduisant, et avait réponse à tout pour expliquer ses agissements avec une dame quadragénaire de Marche qu’il a dragué sur les réseaux sociaux. Il lui a raconté des tas de balivernes qui se sont avérées de fieffés mensonges. Pire, il a réussi à se faire remettre une somme importante pour des motifs assez troubles, plus de 60 000 € d’après ses dires, mais plus de 100 000 € selon la dame. La dame, vulnérable et en détresse affective suite au décès récent de sa mère adoptive, est tombée sincèrement amoureuse et a été particulièrement crédule.
Pas de prison mais 300 heures de peine de travail
"Il apparaît clairement au dossier que le prévenu a constamment menti, précise le président André Jordant dans son jugement. L’exploitation de la téléphonie contredit ses explications. Selon lui, cela devait servir à investir dans des projets sportifs. Le fait d’obtenir des avantages disproportionnés lors d’une relation amoureuse ne constitue pas en soi une escroquerie. Par contre, la multiplicité de mensonges dans le contexte d’une approche de la victime sur les réseaux sociaux dans le seul but d’en obtenir des avantages financiers, les contacts espacés dans le seul but de lui faire croire en des sentiments amoureux faussement sincères, les simulations de scènes de tristesse avec des pleurs, constituent bien des manœuvres requises pour la prévention d’escroquerie."
Me Marc Kauten, qui défend le prévenu, avait considéré que tout cela n’était qu’une histoire d’amour qui avait mal tourné et que les affaires d’argent tournent souvent mal dans ces cas-là.
Guy Kamto échappe à la peine de dix mois de prison requise par la procureure du roi Sarah Pollet, qui avait craint que le même mode opératoire ne fasse partie des habitudes du prévenu. Il est condamné solidement avec 300 heures de peine de travail, 800 € d’amende et la confiscation de sa Hyundai Tucson qui a servi pour les rendez-vous.