TVLux espère avoir recruté un directeur général et un rédacteur en chef pour le printemps 2023
Une trentaine de candidatures au poste de directeur général seront examinées dès janvier.
Publié le 28-12-2022 à 06h00
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La chaîne régionale publique TVLux vient de vivre une année 2022 très compliquée puisqu’elle a connu les démissions de son directeur général François Jongen dans un climat de tension avec son personnel, deux ans seulement après avoir pris ses fonctions, de son rédacteur en chef Frédéric Feller, nommé un an et demi plus tôt, et du responsable technique Tom Auvray. Si l’on y ajoute le départ de Samira Boudou en août, une journaliste pilier de la chaîne, cela fait beaucoup.
Pierre Neuville, avocat marchois, est le président du conseil d’administration de TV.
Comment fonctionne TVLux sans directeur général et avec un rédacteur en chef démissionnaire ?
L’équipe se serre les coudes. Je ne pense pas que le téléspectateur se rend compte d’un changement. Les émissions sont assurées. Les charges qui incombent à un service public sont accomplies et bien accomplies. Frédéric Feller continue d’assumer ses fonctions de rédacteur en chef en attendant un remplaçant. Pour ce qui est des ressources humaines, des finances et de la coordination, c’est Lætitia Rausch qui gère tout cela. Le comité de direction avec le premier vice-président Nicolas Ancion et moi-même gérons les affaires.
Tous ces départs en peu de temps n’en restent pas moins déstabilisants pour une équipe.
C’est vrai. TVLux n’était pas spécialement habitué au changement. Il y avait une belle stabilité dans la société. Mais voilà, des gens d’expérience et de grande qualité s’en vont ; d’autres arriveront avec leurs atouts. Cela ne me fait pas peur. C’est la vie saine d’une société d’avoir une forme de renouvellement.
De renouvellement oui, mais peut-on parler de renouvellement quand un directeur général part après deux ans et un rédacteur en chef démissionne après moins de deux ans puis un responsable technique ?
Il y a sans doute une certaine logique, un alignement de planètes qui fait que tout s’enchaîne. Mais dans toute difficulté, il y a du bon à prendre.
Les nominations pour le printemps
Où en est le processus de recrutement du directeur général ?
L’appel à candidatures est clôturé. Il y a une trentaine de candidatures rentrées. Le processus de sélection se met en place dès janvier, avec une présélection sur base des CV, des lettres de motivation et des recevabilités des candidatures. Des entretiens seront organisés avec les personnes retenues puis les derniers participeront à un assesment.
Quel délai vous donnez-vous ?
L’idéal serait d’avoir un directeur général pour le printemps et dans la foulée le rédacteur en chef. Un timing plus précis est compliqué à établir. Il y a beaucoup d’hypothèses.
Quel profil souhaitez-vous pour le directeur général ?
Engager une personnalité qui connaît le monde des médias et le métier de journaliste et aussi qui compte des compétences particulières en matière de gestion financière et de ressources humaines.
Et quid d’un appel pour la succession du rédacteur en chef ?
Dès que le directeur général sera désigné, nous lancerons un appel à candidatures pour le rédacteur en chef. On considère que le futur directeur doit participer à la désignation du nouveau chef de la rédaction, en accord et bonne entente avec Frédéric Feller.
Récemment Sofilux a augmenté sa subvention à TVLuxpour la porter à 2,5 euros par habitant. C’était vital ?
Je salue l’effort réalisé par Sofilux et les Communes. Avoir un mode de financement pérenne est important pour notre média. Les 2,5 euros par habitant sont absolument nécessaires pour équilibrer le budget. Cela reste malgré tout difficile avec une augmentation de 12% de la masse salariale, qui constitue quelque 70% des dépenses fixes.
TVLux débutera donc 2023 avec un challenge de stabilisation ?
Je suis optimiste par rapport à l’évolution de TVLux. Je sens beaucoup de bonne volonté pour repartir du bon pied en 2023. Mes craintes se situaient à deux niveaux: budgétaire et à propos du personnel eu égard à tous les départs. Elles sont apaisées. La structure temporaire mise en place satisfait pleinement. Et l’avenir s’annonce prometteur.