Le titre de parc national à la vallée de la Semois ?
C’est ce jeudi qu’on apprendra les noms des 2 élus au titre de parcs nationaux de Wallonie. Notre province a 2 atouts de choix : la Forêt d’Anlier et la Vallée de la Semois qui décrocherait la timbale
Publié le 06-12-2022 à 18h29 - Mis à jour le 06-12-2022 à 18h30
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Le 16 décembre 2021, on apprenait que quatre candidats sur sept au titre de parc national avaient été retenus par la Région wallonne. Parmi ces quatre, deux régions de notre province passaient ce premier tour qui avait été fatal au projet Nassonia et le massif de la forêt de Saint-Hubert. Nos deux présélectionnés étaient la Vallée de la Semois (80,4%) et la Forêt d’Anlier (73,3%). Les deux autres: l’Entre Sambre et Meuse (84%), et les Hautes Fagnes (71,7%).
Et sauf surprise de dernière minute, cette décision interviendra demain, jeudi, le 8 décembre. Du moins on l’espère parce que l’ordre du jour du gouvernement wallon de jeudi comporte plus de 100 points. Aura-t-il le temps de se pencher sur le sujet du jour ?
Un titre prestigieux et un pactole de 13 millions d’euros
Pour rappel, l’objectif du projet de création de parcs nationaux en Wallonie est double. Par la valorisation des espaces naturels remarquables de Wallonie, il tend à contribuer au développement de la biodiversité, tout en constituant une opportunité touristique et économique exceptionnelle.
Un plan directeur et un plan opérationnel ont été déposés en octobre dernier par les candidats qui, pour ce faire, disposaient d’une enveloppe de 250 000€ (et sur 250 000 € supplémentaires pour mener à bien quelques projets).
Quant aux deux parcs nationaux, ils bénéficieront chacun de 13 millions d’euros.
De larges territoires
Les deux candidatures présélectionnées de la Forêt d’Anlier et de la Vallée de la Semois ont de réelles chances d’être retenues.
La Forêt d’Anlier, c’est un territoire d’environ 12 000 hectares, composé de la forêt domaniale indivise d’Anlier. Les communes les plus concernées par le projet sont Léglise, Fauvillers, Martelange, Attert et Habay.
La candidature de la Vallée de la Semois est portée par le parc national de l’Ardenne méridionale et le parc naturel de Gaume qui ont uni leurs forces. Cette région s’étend sur une superficie d’un peu moins de 30 000 ha et concerne les communes de Bertrix, Bouillon, Chiny, Tintigny, Florenville, Herbeumont, Paliseul, Vresse ainsi que le CPAS de Mons (propriétaire du domaine des Épioux).
Qui de nos deux candidats a le plus de chances ?
Difficile de départager nos deux candidats s’il faut n’en choisir qu’un seul pour la province. Pour rappel, voici les avis rendus par le jury quand il a décidé de les présélectionner.
Pour la Vallée de la Semois, voici ce qui avait lui a plu : "Une forte cohérence liée au fil conducteur qu’est la Semois, explique la ministre wallonne Céline Tellier citant également une coalition forte d’acteurs et plurielle (public, privé et associatif), un potentiel touristique indéniable, le retour de certaines espèces comme le lynx, la loutre et le loup ou encore la mise en œuvre d’une forêt résiliente."
Pour la Forêt d’Anlier, voici les atouts retenus par le jury: "Cela fait plusieurs années maintenant que la Forêt d’Anlier, plus grand massif feuillu de Belgique, s’inscrit dans une démarche de préservation de la biodiversité et de slow tourisme (un tourisme durable, respectueux de l’environnement) ainsi que dans une dynamique de partage de la forêt entre tous ses utilisateurs. Le projet bénéficie du soutien des forces vives locales et a un potentiel socio-économique important."
Pas facile de choisir.
Et si on se mettait à rêver de voir les deux régions de la belle province retenues ? Les paris sont ouverts. Réponse ce jeudi 8 décembre.