Éclairage public éteint: pas de hausse des vols en province de Luxembourg
Coup de sonde des zones de police de la province de Luxembourg, un mois après l’extinction de l’éclairage public communal.
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Publié le 29-11-2022 à 18h42
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Voici bientôt un mois qu’il fait nuit noire (ou presque) dans nos villages. L’éclairage public est en effet éteint de minuit à 5 h du matin (sauf sur les voiries régionales), à l’exception de Bertrix qui n’a pas répondu favorablement à cette proposition de l’opérateur Ores.
Nous avons sondé les différentes zones de police de la province de Luxembourg afin d’évaluer l’impact de cette mesure sur la criminalité. Si aucun bilan chiffré ne peut encore être donné, faute de recul suffisant, il ressort des premières constatations que l’extinction de l’éclairage public la nuit n’a pas engendré de hausse de vols, d’actes de vandalisme ou d’agressions dans les rues. En tout cas, rien de significatif.
"On dit qu’il y a une recrudescence des vols dans les maisons en automne et en hiver, mais ces vols ont lieu en début de soirée, quand l’éclairage public est encore allumé. Les voleurs repèrent au préalable les maisons qui ne sont pas occupées fin de journée", explique le chef de corps de la zone Famenne-Ardenne, Daniel Sommelette.
D’après plusieurs études, la nuit noire découragerait les délinquants qui préfèrent y voir clair pour commettre leur méfait.
Pas d’impact
Nos zones de police constatent-elles donc, au contraire, une diminution des infractions la nuit, depuis un mois ? "À première vue, cette mesure n’a aucun impact ni dans un sens ni dans l’autre", répond Vincent Léonard, chef de corps de la zone Semois et Lesse. Même son de cloche dans les autres zones de police.
En Gaume, le timing d’une publication sur Facebook est assez mal passé. La police y fait le point sur l’éclairage extérieur pour dissuader les cambriolages dans les maisons, comme l’éclairage avec détection de mouvement. Un rappel préventif qui est tombé 15 jours après le début de l’extinction de l’éclairage public la nuit. "Il ne s’agit en rien de demander aux citoyens de compenser l’éclairage public, commente le chef de corps Jean-Yves Schul. C’est un rappel qu’on fait d’année en année."
Interventions policières
Globalement, les zones de police ne remarquent pas non plus de hausse des accidents de circulation la nuit. Bien que des automobilistes signalent qu’ils n’ont vu l’un ou l’autre piéton qu’au tout dernier moment. "Sans que cela ne se traduise en accident de la route", commente André Mathieu, chef de corps de la zone Centre-Ardenne.
L’absence d’éclairage impacte-t-il les policiers qui doivent intervenir la nuit ? Pas spécialement en Famenne-Ardenne, qui a renforcé son matériel d’éclairage pour baliser les accidents de la route.
Du côté d’Arlon, on fera le point lors du prochain conseil de police.
En Centre Ardenne, des policiers ont dû intervenir lors d’une bagarre. Lampe torche en main, ils y ont vu clair, mais mobiliser une main pour éclairer l’échauffourée les a limités dans leur intervention. Un fait isolé.
Concernant le sentiment d’insécurité au sein de la population, les zones n’ont pas reçu de retours massifs des citoyens.