Le concert d’Indochine était un peu rochois
Derrière la tournée d’Indochine se trouve une armée de techniciens dont le Rochois Raphaël Altenhoven qui est une référence.
Publié le 06-07-2022 à 08h00
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La récente tournée du groupe Indochine dans les stades de France a été largement médiatisée. De nombreux fans belges s’y sont déplacés que ce soit à Paris ou à Lille, le week-end dernier. D’ores et déjà devenue le symbole de cette tournée, une tour géante et ses écrans. Tour dont la photo a été plus que diffusée sur les réseaux sociaux. Cette structure avait un petit parfum rochois. Raphaël Altenhoven, citoyen de La Roche-en-Ardenne est rigger . Lui et ses collègues du collectif "Black Hand Crew" ont travaillé au montage des écrans sur cette structure. Travailler à plus de 40 mètres de hauteur, y placer des moteurs qui vont soulever des écrans, telle était leur mission: "Personnellement, j’ai travaillé pour le concert de Lille. Mes amis Alban Londot, de Namur et Alexandre Janssens de Bruxelles, eux, ont fait toutes les dates", explique Raphaël Altenhoven.
Il connaît son job
Travailler pour une telle tournée, dans ce métier ultra-spécifique du monde du spectacle, c’est quelque chose de particulier. Le Rochois est connu dans le métier. Il a un important carnet d’adresses. En mars, Stef De Raet, un "nom" dans le rigging , lui propose de travailler avec PRG France et PRG Belgique – société événementielle cotée en bourse – pour une tournée. Il ne sait pas encore qui est l’artiste ou le groupe qu’il va accompagner. "Avec une tournée dans les stades, je savais que c’était quelque chose d’important." Ce n’est que plus tard qu’il apprend que c’est Indochine. Techniquement, il le note: "C’est plus impressionnant que difficile" même si le sérieux et le souci du moindre détail sont importants, il enchaîne: "Tout le monde fait attention et connaît son job. Il y avait 2500 m2d’écran à placer sur la tour. Un tour de plusieurs centaines de tonnes. Il faut faire super-gaffe!"
Les Rolling Stones et Rammstein aussi!
Au total, pour le concert de Lille par exemple, il a fallu plus de deux journées de travail: "La préparation a pris une journée. Il a fallu, en plus, une autre journéepour le montage de l’écran et 3 à 4 heures pour finaliser le tout." Le démontage, lui, va plus vite: "Nous avons commencé à 23 heures, après le concert. À 7 heures du matin, tout était démonté", poursuit le Rochois. Le plus grand stress? "Que les poutres qui accueillent les écrans ne soient pas de niveau" confie-t-il. Sur ce point, tout a été OK. Il a pu profiter pleinement du concert: "C’était impressionnant, j’ai cru que j’allais chialer lorsque j’ai vu cette tour s’allumer!", explique encore celui qui sera encore dans les airs pour la venue des Rolling Stones et de Rammstein.