L’alcool non admis dans les camps de jeunesse: la réunion à Arlon n’accouche pas d’une décision
Vendredi, une réunion entre les différents acteurs a eu lieu à Arlon concernant la consommation d’alcool dans les camps de jeunes.
Publié le 01-07-2022 à 19h51 - Mis à jour le 01-07-2022 à 19h55
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C’est bien connu: la province de Luxembourg accueille chaque été des dizaines de camps de mouvements de jeunesse dans ses vertes contrées. Des camps de jeunesse où des débordements sont parfois dénombrés, notamment liés à l’alcool. Après l’annonce récente de quatre communes wallonnes d’interdire l’alcool sur leur territoire lors des camps de jeunesse à partir de cet été, les polémiques et réactions n’ont pas tardé à pleuvoir. Excédées par les débordements et incidents, trois communes de la province de Luxembourg (Florenville, Chiny et Bouillon) ainsi qu’une de la province de Namur (Andenne) avaient pris cette décision récemment. Pour apaiser les tensions, le gouverneur de la province du Luxembourg Olivier Schmitz a réuni ce vendredi à Arlon, au palais provincial, tous les acteurs concernés.
Autour de la table: les bourgmestres des communes luxembourgeoises concernées, mais aussi les autres bourgmestres de la province, dont les trois quarts étaient présents, les ministres francophone (Valérie Glatigny) et flamand (Benjamin Dalle) en charge de la Jeunesse, le ministre wallon des Pouvoirs locaux (Christophe Collignon), ainsi que les représentants des fédérations francophones et flamandes des mouvements de jeunesse. "Nous avons eu des échanges très constructifs, tout le monde est dans la même volonté de concertation pour travailler ensemble à une meilleure gestion des camps de jeunesse", a souligné Florence Haas, cheffe de cabinet du gouverneur.
«Une réunion constructive et bienveillante»
Au sortir de la réunion, tout le monde semblait ravi, de l’avis du cabinet du gouverneur de la province de Luxembourg Olivier Schmitz. "Il n’y a eu aucune tension, et les discussions se sont déroulées dans un esprit extrêmement constructif, où chacun a pu exposer son point de vue et les solutions qu’il souhaitait mettre en place pour une meilleure gestion des choses", a réagi Olivier Schmitz. Les fédérations, qui sont bien conscientes de ces débordements occasionnels, nous ont exposé le travail en amont qu’elles font depuis des années, et nous avons pu à notre tour explorer des pistes pour mieux avancer tous ensemble." Un groupe de travail a été mis sur pied et travaillera en collaboration avec les fédérations des mouvements de jeunesse afin de mettre sur pied des mesures complémentaires aux outils existants là où cela s’avère nécessaire.
«Un travail de longue date»
Ce genre de réunion n’est cependant pas nouveau, souligne Florence Haas. "Nous travaillons depuis plus de cinq ans avec tous les acteurs concernés afin de préparer les camps de jeunesse au mieux, et ce, tout au long de l’année. Nous joignons nos forces pour mener des actions, faire de la prévention, et mettre des procédures en place pour l’été afin que cela se passe bien."
Au sortir de la réunion, aucune décision concrète sinon de continuer le travail entrepris.
"Depuis des années, le nombre de ces incidents a fortement diminué, il faut le dire. Nous continuerons à aller en ce sens et à organiser des tables de travail dès la rentrée pour continuer à travailler tous ensemble. Si sur la forme et les méthodes certaines opinions divergent, nous sommes sur le fond tous d’accord: la philosophie n’est pas d’interdire l’alcool partout, mais d’aider à ce que ces mouvements de jeunesse et ces camps d’été perdurent, car nous croyons en leur philosophie et nous voulons que cela fonctionne."