A quoi servirait une consultation populaire sur la fusion Bastogne_Bertogne?
La minorité de Bertogne persiste et signe dans une démarche dont les effets resteraient symboliques.
Publié le 18-06-2022 à 06h00
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Durant cette semaine, le combat de la minorité de Bertogne a ressurgi dans l’actualité. Dans le grand Bastogne, cette fusion Bastogne-Bertogne passe crème. Aucun Bastognard ne s’en inquiète. À Bertogne, le moment de stupeur passé, la majorité de la population est passée à autre chose. Reste que la minorité MR ne lâche pas le morceau. Louis Vaguet, qui porte le combat, s’est exprimé récemment devant le Parlement et prépare une nouvelle demande de consultation de la population de sa commune.
Louis Vaguet, pourquoi ne pas poser la vraie question de suite au citoyen, «pour ou contre la fusion»?
Cette question viendra par la suite dans la consultation populaire. Pour l’instant, on réfléchit à la meilleure question à poser du point de vue juridique dans cette demande. Nous n’avons plus envie de commettre d’erreurs.
Vous pourriez poser cette question-là, si légalement c’est possible?
Je ne peux le dire. J’attends une réunion de groupe. Je prends tous mes renseignements avant de le convoquer. Je ne prends pas de décision seul.
Tout le groupe est-il aligné sur votre position?
Tout l’ensemble du groupe est aligné. C’est un peu dommage que toute la lumière se focalise sur moi. Je préférerais que ce soit le groupe qui soit mentionné comme porteur du combat et que ce soit l’ensemble des signataires qui soient à la une. C’est eux que je représentais au Parlement wallon.
Comptez-vous vous représenter aux prochaines élections communales?
Le sujet n’est pas là. Je mène un combat à la fois.
Est-ce que les 1600 signataires de la première demande de consultation sont contre la fusion?
On n’a jamais dit ça. Mais nous maintenons que nous ne sommes pas du tout d’accord sur la façon dont les deux bourgmestres se sont approprié cette décision. Et on entend qu’ils sont sur le sujet depuis mai de l’année passée. Incroyable. Qu’on donne la parole aux citoyens! On prône sans arrêt une nouvelle gouvernance.
Et vous, porteur de cette demande de consultation, vous êtes pour ou contre la fusion?
Je ne réponds pas à cette question. Je reste neutre vis-à-vis des personnes que je démarche. Je ne veux pas, par une position que je prendrais, que des gens se sentent obligés de suivre mon avis. Je veux que l’avis des gens soit respecté. C’est différent.
Vous ne trouvez pas qu’il existe une confusion entretenue?
Je ne pense pas. Chaque habitant a reçu un feuillet explicatif avant que nous entamions notre tournée. Les gens ont pu réfléchir avant de nous recevoir. On ne leur met pas de pression. On leur demande s’ils veulent donner leur avis sur ce dossier.
Les collèges ont pris la décision. Le gouvernement wallon soutient les fusions. Le résultat de cette peut-être consultation aura simplement valeur d’avis. Pensez-vous que cette consultation puisse changer le cours des choses?
J’espère que s’il y a 2000 non, ça changera effectivement quelque chose.