Les résidents du home Saint-Charles font leur propre maitrank à Saint-Mard
Les résidents de la maison de repos et de soins Saint-Charles (Virton) viennent d’embouteiller leur propre cuvée de Maitrank.
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- Publié le 03-06-2022 à 06h00
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C’est une sorte de tradition qui existe déjà depuis une dizaine d’années. À l’approche du mois de mai, quand l’aspérule est abondante, les résidents de la maison de repos s’activent pour préparer une centaine de litres de ce breuvage typiquement arlonais.Certains ont d’ailleurs participé à la confection de A à Z. "Nous sommes allés en forêt cueillir de l’aspérule avec les résidents les plus autonomes. Chacun avait son rôle et participait selon ses possibilités" , explique Gwendoline Andrianne, éducatrice au sein de l’établissement. L’activité permet notamment à chacun de s’épanouir en fabriquant un produit dont il sera fier. La recette? Ils la gardent jalousement! Gwendoline, l’éducatrice, nous confie tout de même qu’il y a eu quelques discussions… "C’est assez drôle, car certains avaient déjà fait du Maitrank auparavant. L’un faisait d’une telle manière et l’autre pas. Il y avait de petites divergences au sujet de la recette" , rit-elle.
7,50 € la bouteille
Pour cette cuvée 2022, plus de 100 bouteilles sont sorties des "ateliers" de la maison de repos Saint-Charles. Au prix de 7,50 euros, chacun peut en faire l’acquisition. "Le but n’est pas de faire du commerce, on voulait vraiment permettre à nos résidents de vendre à leur entourage quelque chose qu’ils auraient créé de leurs propres mains.Certains de nos résidents achètent d’ailleurs une ou deux bouteilles pour déguster un verre lorsqu’ils reçoivent de la visite" , ajoute Elliot Monaville, le directeur de la maison de repos Saint-Charles. Selon les estimations, 40% des bouteilles ont déjà été vendues.
Une cuvée réussie
En tout cas, du côté des résidents, tout le monde est plus que satisfait de cette activité. "C’était très bien! Je n’avais jamais fait de Maitrank auparavant. Moi, je n’en bois pas. Je le laisse pour les autres! C’est une belle découverte ", commente Yvonne Colinet. "Je me suis vraiment bien plu pendant la cueillette. Bon, avec la canne, ce n’était pas évident. Mais après, en revenant, on a bu un coup bien sûr! Je n’en avais jamais fabriqué avant, mais bon. J’avais appris à le boire, pas à le faire!" , assure André Mottet avec un large sourire. "C’était très divertissant. Vraiment bien! J’ai appris des choses, car je ne savais pas comment on le fabriquait. C’était aussi une découverte pour moi. Je dois dire que cela ne m’a pas fatigué, je l’ai fait de gaîté de cœur. Je ne bois pas de Maitrank, mais j’en offre aux autres bien volontiers" , termine Michel Niclot. Touche finale de cette cuvée: l’étiquette aux couleurs de l’établissement, évidemment. Elle aussi a été découpée par les résidents.