Les hôpitaux de Vivalia victimes d’une cyberattaque: les réponses aux questions que vous vous posez
Urgences, soins intensifs, suivi des patients hospitalisés, données médicales ? Vivalia répond aux questions que vous vous posez suite à la cyberattaque qui paralyse ses serveurs et ordinateurs.
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- Publié le 14-05-2022 à 17h27
- Mis à jour le 14-05-2022 à 19h23
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Suite à la cyberattaque massive dont est victime Vivalia , ses hôpitaux et ses maisons de repos, vous êtes nombreux à vous poser des questions à propos de son impact sur les soins donnés aux patients, sur la protection de vos données ou encore sur les suites qui seront données à cet incident majeur. Voici les réponses aux questions que vous vous posez
Les services d’urgence fonctionnent-ils encore?
Oui, Vivalia reste en capacité de traiter les cas urgents sans aucun problème. Les SMUR (véhicule d’urgence et de réanimation) n’ont pas été mis au rouge. Au besoin, les patients nécessitant des soins d’urgence à partir d’une zone frontière pourraient être redirigés vers Namur, Liège ou Luxembourg.
Au niveau opératoire, les appareillages sont fonctionnels. Même chose en soins intensifs.
Le suivi des soins est-il assuré pour les patients hospitalisés?
Oui, même si le blocage des serveurs empêche d’accéder au dossier informatique des patients, et donc aux traitements prescrits. Heureusement, Vivalia dispose de systèmes de back-up qui ont permis de lire et imprimer les traitements du jour. Pour la suite, les médecins vont devoir repasser à la prescription papier.
À Arlon, par exemple, des médecins sont revenus à l’hôpital samedi matin pour assurer le recopiage correct des traitements.
" Les services vitaux sont entièrement préservés ", souligne le dr Pascal Pierre, directeur médical de Vivalia. Tous les appareillages vitaux, comme les respirateurs, appareils de monitoring, de dialyse, de coronarographie… sont fonctionnels.
Quels services médicaux sont impactés?
Il y a deux services qui sont davantage impactés que les autres: la radiologie et les laboratoires.
Au niveau de la radiologie , les médecins et urgentistes n’ont plus accès aux radios directement sur leur PC. Soit, ils reçoivent par téléphone le protocole du radiologue. Soit, ils doivent se rendre en salle de radiologie, pour consulter directement l’écran de radio.
Au niveau des laboratoires , les automates ont dû être placés en mode manuel. " On sait faire les analyses, mais cela prend beaucoup plus de temps ", précise le dr Pascal Pierre. Les laboratoires disposent donc d’une capacité d’analyse moindre et sont réservés aux cas prioritaires. Par conséquent, le testing Covid est actuellement fermé.
J’ai un examen médical ou une opération programmé(e) la semaine prochaine, pourra-t-il (elle) être assuré(e)?
La cellule de crise de Vivalia fera le point sur ce sujet dimanche. Il est toutefois fort probable que des opérations et des examens médicaux soient reportés. Si tel devait être le cas, les patients concernés seront contactés.
Comment faire pour contacter l’hôpital?
La centrale téléphonique ne fonctionne plus. Les services restent joignables, mais font face à une surcharge de travail en termes logistique. Vivalia demande donc de n’appeler les hôpitaux qu’en cas de réelle nécessité ou d’urgence.
Mes données personnelles et/ou médicales ont-elles été volées lors de cette cyberattaque?
Tout porte à croire que la cyberattaque dont est victime Vivalia est destinée à paralyser l’activité plutôt qu’à voler des données. Impossible de certifier toutefois à ce stade qu’aucune donnée n’a été dérobée.
Quand les hôpitaux de Vivalia fonctionneront-ils à nouveau normalement?
Vraisemblablement pas avant plusieurs jours. Les hôpitaux et maisons de repos de Vivalia ont été victimes d’une cyberattaque paralysant 200 serveurs informatiques et 1500 ordinateurs. L’intercommunale des soins de santé a reçu le renfort d’une cellule informatique fédérale spécialisée dans la cybersécurité pour identifier le virus introduit dans le système ainsi que la faille informatique. Ce travail est en cours.
La prochaine étape sera de restaurer tous les serveurs. " Même dans le cas le plus optimiste, cela prendra plusieurs jours ", commente le directeur général Yves Bernard.
Une rançon a-t-elle été demandée à Vivalia par les hackers?
À l’heure actuelle, aucune, assure-t-on du côté de Vivalia. Signalons qu’en mars 2019, la clinique André Renard, en région liégeoise, avait, elle aussi, été victime d’une cyberattaque lors de laquelle 5000 € par serveur avaient été réclamés par les hackers pour rétablir la situation.