À Saint-Léger, on vit 7 ans de plus qu’à Martelange (chiffres commune par commune)
En province de Luxembourg, l’espérance de vie est de 79,8 ans. Avec de fortes variations selon les communes et le genre.
Publié le 17-01-2022 à 20h34
Si vous voulez vivre le plus longtemps possible tout en profitant de notre verte province, vous devriez peut-être envisager d’aller vous installer dans la commune de Saint-Léger.
En effet, la commune gaumaise est celle où l’espérance de vie moyenne à la naissance est la plus élevée en province de Luxembourg, avec 84,4 ans. Un beau chiffre qui place tout juste Saint-Léger dans le Top 10 wallon, mené par Bullange (85,6), Waterloo (85,5), Court-Saint-Étienne (85,3), Amblève (85,2), Chaumont-Gistoux (84,8), Lasne (84,6), Ottignies-LLN (84,5), La Calamine (84,5) et Beauvechain (84,5).
Un Top composé donc de trois communes de la région germanophone et, surtout, six du Brabant Wallon. C’est que les Brabançons sont les Wallons qui vivent le plus longtemps, avec une moyenne de 81,9 ans d’espérance de vie. Soit deux ans de plus qu’en province de Luxembourg qui, avec 79,8 ans, occupe la deuxième place en Wallonie, devant Liège (79,4), Namur (79,2) et le Hainaut (78,5).
Le Top 10 chez nous
Dans notre province, c’est le Sud qui est le plus représenté dans le Top 10 des communes où les gens vivent, en moyenne, le plus longtemps: Saint-Léger (84,4), Arlon (83,9), Musson (83,5), Meix-devant-Virton (83,2), Bertogne (83,2), Tintigny (83,1), Léglise (83,1), Gouvy (82,7), Manhay (82,5) et Étalle (82,4). En queue de peloton se retrouvent Martelange (77,5) et Rouvroy (77,7), soit… les deux moins bons chiffres dans toute la Wallonie.
L’analyse de ces données peut être poussée encore un peu plus dans les détails, avec la comparaison entre les hommes et pour les femmes. Et cela révèle d’étonnantes disparités par endroits. Ainsi, dans la commune de Meix-devant-Virton, les femmes vivent, en moyenne, 10,8 ans de plus que les hommes (78,4 ans contre 89,2)! Une différence visible également à Hotton (9,5 ans), Sainte-Ode (9,3 ans) ou encore Gouvy (8,3).
Une différence toujours à la faveur de ces dames, évidemment. Si l’écart moyen entre les deux genres tourne autour des 6 ans, il est plus réduit dans certaines communes, à l’image d’Attert (2 ans), Saint-Hubert (3,9 ans) ou encore Messancy (4 ans).
3,9 ans gagnés en 20 ans
Ces chiffres proviennent de l’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique (Iweps). Le calcul se fait sur plusieurs années (2011-2020) afin d’avoir une estimation plus stable.
Si l’on remonte un peu en arrière, il est constaté que, l’espérance de vie moyenne n’a cessé de croître dans notre province ces 20 dernières années. Preuve de l’évolution, en 2001, la moyenne était de 75,9 ans, soit 3,9 ans de moins qu’en 2020.
Il faut aussi souligner que les espérances de vie d’une commune peuvent être influencées par la présence ou l’absence de maison de repos sur son territoire, note d’ailleurs l’Iweps.
Bien que le calcul intègre l’ensemble des décès observés sur la période retenue, l’impact de quelques décès sur l’espérance de vie reste plus important dans une entité peu peuplée. Il convient donc d’interpréter avec prudence le classement des entités.
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