Comment lutter contre le radon, deuxième cause de cancer du poumon (vidéo)
La Province lance sa campagne de sensibilisation à la concentration de radon dans nos habitations. Un appareil de mesure est disponible pour 15€.
Publié le 02-11-2021 à 08h00
De par la composition du sol luxembourgeois, le radon touche particulièrement les habitations de notre province. «Or, le radon est la deuxième cause de cancer du poumon, après le tabac, explique Stephan De Mul, député provincial de la Santé. Il s'agit d'un gaz radioactif naturellement présent dans les sols et les roches. Radioactif, inodore, incolore et insipide, il peut s'accumuler dans n'importe quel bâtiment, en s'infiltrant à partir du sous-sol. Inhalé, il peut endommager les poumons.»
Comme chaque année, la Province a choisi le début de l'automne, pour sensibiliser les citoyens à la problématique et lancer sa campagne de mesure du radon. «À l'automne, les températures diminuent et de nombreux bâtiments sont moins aérés, justifie Stephan De Mul. Qui plus est, avec la crise sanitaire et le développement du télétravail, de nombreuses personnes passent plus de temps chez elles.»
Pour mesurer le taux de radon dans une maison, la Province fournit des détecteurs de radon, au prix de 15€. «C'est le seul moyen fiable de savoir si on est exposé au radon, avance le député. Celui-ci doit être placé pendant 3 mois, entre octobre et avril, dans la pièce la plus fréquentée du rez-de-chaussée.»
Visites de terrain et brochure
Depuis 2006, 9658 mesures de radon ont été effectuées grâce à la campagne de la Province. «Cela représente seulement 8% des ménages, d'où l'importance de continuer à sensibiliser la population, insiste Patricia Deckers, du SAMI-Lux, le Service d'analyse des milieux intérieurs de la Province. Les arrondissements de Neufchâteau et Bastogne sont les plus touchés en Belgique, avec celui de Verviers.»
D'après les analyses, près d'un bâtiment sur cinq a trop de radon. «L'Union européenne recommande une concentration inférieure à 300 Bq/m3 (NDLR: becquerel par mètre cube), précise Patricia Deckers. Entre 300 et 600 Bq/m3, on propose des actions correctives. Au-delà de 600 Bq/m3, on propose la visite d'un agent de terrain, pour mettre en place des actions concrètes. Il existe aussi dans le commerce des extracteurs au prix de 200€ environ. Dans tous les cas de figure, il est généralement assez simple de s'en débarrasser.»
La Province a par ailleurs élaboré une brochure, dans laquelle elle délivre des conseils.