Vers un cadastre des infirmières indépendantes?
Il n’existe aucune liste reprenant l’ensemble des infirmières indépendantes, un manque à combler pour plus d’efficacité.
Publié le 31-03-2020 à 06h00
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Contrairement à la situation dans d’autres provinces, les infirmières indépendantes luxembourgeoises, via leur fédération, peuvent compter sur le soutien total et la considération de leur gouverneur.
«On a le soutien de la Province depuis longtemps, elle a d'ailleurs financé notre site internet, avance Christine Préser, présidente de l'AIIL, l'association des infirmières et infirmiers indépendants de la province de Luxembourg. Et depuis le début de la crise, ce sont les seuls qui ont pris leurs responsabilités en faisant confiance aux associations de terrain. Nous sommes d'ailleurs impliqués dans la cellule de crise via la CIFI (NDLR: Coupole des infirmiers francophones indépendants) où l'on nous écoute vraiment. On ne peut que remercier la CIFI et, surtout, le gouverneur car ce n'est pas forcément le cas partout.»
Une implication qui a permis aux infirmières indépendantes de ne pas être mises de côté lors des distributions de masques en fin de semaine dernière, mais aussi avant. «Nous avions déjà reçu un lot de masques chirurgicaux au début de la semaine dernière, qui nous a permis de donner 12 masques à toutes les infirmières qui se sont manifestées auprès de nous. Et nous avons procédé à une nouvelle distribution en fin de semaine dernière de quelque 12 000 masques chirurgicaux. Au total, nous en avons délivré à 206 indépendants.»
Vers une affiliation obligatoire?
La présidente est donc satisfaite. Mais est également consciente qu'il y a moyen d'améliorer cette distribution. C'est que les infirmières indépendantes n'ayant aucune obligation de s'inscrire dans une association, il n'y a aucune liste qui reprend toutes celles et ceux exerçant dans notre province. «Même s'il ne faut pas être membre et qu'il suffit de se manifester auprès de nous pour bénéficier des masques, il y en a peut-être qui n'ont pas reçu de masques car elles ne nous ont pas contactées, explique Christine Préser. Il faudrait un cadastre qui répertorie l'ensemble de la profession, dans les différentes provinces. Ce cadastre existe dans certaines provinces, mais il est obsolète, comprenant même des personnes décédées.
L’Inami, auprès de qui il faut s’inscrire obligatoirement, possède cette liste, mais nous n’y avons pas accès. On souhaiterait donc que toutes les infirmières actives soient obligées de s’affilier à une association représentative, pour avoir plus de poids, être plus représentatif et ne laisser personne sur le côté.»
Comment les contacter?
Cette proposition trouvera-t-elle un écho dans le futur? L'appel est lancé. En attendant, si vous faites partie de ces infirmières indépendantes qui ne se sont pas encore manifestées, il vous suffit de vous rendre sur le site www.aiil.be/contact ou d'écrire par mail à info@aiil.be. Pour que chaque infirmière et infirmier indépendant puisse servir ceux qui en ont besoin, sans devoir pour autant se sacrifier.