Habilux cuisine à la Gare du nord

«Encore cinq minutes et tu pourras sortir la quiche», lui conseille le chef. Depuis un mois, Jacqueline découvre le travail de commis de cuisine au restaurant Habilux de Bastogne.

J.L.

«Nous travaillons avec une moyenne de dix stagiaires par jour, explique Richard Martin, formateur depuis 15 ans pour l’ASBL. Notre rôle consiste à les former aux métiers de la restauration, principalement la cuisine et le service, mais aussi de participer à leur réinsertion sociale.» Les stagiaires de chez Habilux n’ont effectivement pas fait l’école hôtelière. Une partie d’entre eux est en recherche d’emploi, d’autres convertissent une peine en travail d’intérêt général et certains sont au CPAS en attente de retrouver le droit à des allocations de chômage. Depuis quelque temps, nous travaillons également avec des demandeurs d’asile de Sainte-Ode. Mamadou travaillait comme libraire en Guinée. Il est aujourd’hui commis de cuisine à la gare du Nord de Bastogne, qui fait office de restaurant. «Il fait un super boulot. Comme beaucoup d’ailleurs!», poursuit le formateur diplômé en restauration à l’école hôtelière de Ciney. «Le plus valorisant, c’est quand ils reviennent des années après leur formation pour nous saluer». Une preuve de reconnaissance appréciée par Richard et les deux autres formateurs d’Habilux: Séréna Cascio et Corinne Legionnet. Accueillant un maximum de 25 couverts, Habilux sert une cuisine française traditionnelle de qualité. «90% de nos produits sont frais, c’est-à-dire non congelés, assure le chef, qui propose chaque midi du lundi au vendredi un menu du jour à 12,50€ ainsi qu’une carte. Nous servons aussi bien du magret de canard qu’un simple sandwich». Lancée en 2000, l’ASBL Habilux assure aussi une formation par le travail dans le domaine des espaces verts.

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