Récit d’une Athusienne au Sénégal
Élodie Mopty a présenté ses «Chroniques Sénégalaises», vendredi à Aubange. Un récit intime où simplicité et liberté s’associent
Publié le 19-11-2012 à 07h00
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L'Athusienne Élodie Mopty (30 ans) vient de publier, aux éditions Jacques Flament, son aventure de dix mois au Sénégal, en 2008 et2009. «Chroniques Sénagalaises», c'est le titre du premier ouvrage de cette jeune aventurière et globetrotteuse. Une soirée de présentation a été organisée vendredi, à la Salle La Harpaille d'Aubange. Elle s'est associée pour l'occasion à Jean-Paul Dondelinger, publiant de son côté la nouvelle «Essen 45», lauréate du prix spécial du jury Jean Lebon 2011.
D’abord comme cheffe guide
L'appel du Sénégal, Élodie Mopty l'a connu une première fois au début des années 2000. Alors cheffe d'une troupe de guides à Athus, elle décide d'organiser un voyage d'un mois en plein cœur des bidonvilles de Dakar. «Nous étions huit filles. Nous avions travaillé toute l'année pour récolter les fonds, se souvient-elle. C'était l'échange interculturel qui nous intéressait et nous voulions mettre en place des animations avec les enfants qui étaient dans la rue pendant la journée.»
Au cours de ce voyage, elle rencontre Waly, un Sénégalais marié et père de quatre enfants. Une amitié se lie. «Je l'avais invité à passer Noël (en 2007) avec ma famille et à Pâques (2008), j'étais à mon tour partie lui rendre visite pendant deux semaines. À mon retour, c'était décidé, je voulais repartir le plus vite possible pour un an là-bas.»
Au Sénégal, c'est à M'Bour, au sud de Dakar, que la jeune femme, titulaire de diplômes universitaires en communication et en français langue étrangère, s'installe. Elle est chargée d'enseigner le français et l'espagnol. Elle y découvre un nouveau mode de vie où l'électricité est coupée la moitié du temps et l'eau est à puiser au fond des puits. «Et puis, il y a surtout ce rapport à la simplicité et à cette capacité à lâcher prise, insiste-elle. Là-bas, rien n'est grave, même lorsqu'une personne meurt. C'est la vie, simplement. J'ai appris à accepter la vie et son feu, façonné de frustrations, de retards et de toutes ces choses qui n'arrivent pas comme on aurait voulu qu'elles arrivent. J'ai appris à arrêter cette dramatisation de tout, comme on la rencontre chez nous. J'ai appris à prendre les choses avec une philosophie beaucoup plus profonde et à être en paix avec les choses comme elles sont.» Passionnée depuis son enfance par l'écriture, elle n'imaginait pas pour autant voir ce voyage déboucher un jour sur un livre. «J'adore écrire. Je l'ai toujours fait lorsque j'étais en voyage. Mais lors de mon séjour au Sénégal, cette nécessité est devenue plus forte. Je n'avais personne vraiment à qui me confier et puis je me suis prise au jeu de partager ce que je vivais au travers d'un texte envoyé à mes amis.C'est en revenant en Belgique que deux amis m'ont dit qu'il fallait que je sois publiée.» La suite, ce sont 206 pages d'intimité et de pleine liberté.