Du Congo en guerre aux retraites en Thaïlande
Véritable globetrotteuse, Élodie Mopty a déjà visité plusieurs pays. Voici quelques moments forts de ces voyages.
Publié le 19-11-2012 à 07h00
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L’Espagne, la Malaisie, la Thaïlande, la Bolivie, autant de pays, entre autres, que l’Athusienne Élodie Mopty a déjà pu découvrir. Et puis, il y a aussi le Congo, pleinement frappé par la guerre, dans lequel elle s’est rendue en 2001. Un séjour où elle fut proche de connaître le pire…
«C'était lors d'un échange interuniversitaire entre les universités de Namur et de Kinshasa, se souvient-elle. Nous étions cinq Belges. Nous sommes restés deux semaines dans le chaos le plus total. Nous logions dans un bus réaménagé par des étudiants. On m'a tout volé sur place. Les gens mouraient de faim dans la rue. Les routes étaient coupées, le volcan était en activité et nous nous sommes retrouvés en prison. C'est le ministre congolais des droits de l'homme qui nous a sortis de cet enfer. Une de mes partenaires de voyage avait fait un malaise en prison et le bruit s'était répandu que des Belges étaient maltraités. Heureusement, il ne nous est rien arrivé de grave, mais c'était de l'inconscience de laisser des jeunes partir au cœur d'une telle situation.»
Quelques années plus tard, au terme de ses études, en 2005, la jeune femme est devenue enseignante. Elle choisit alors d'exercer dans un établissement bruxellois dit «en discrimination positive».
«C'était à Schaerbeek dans une école où les élèves sont issus de milieux sociaux, culturels et économiques défavorisés. Concrètement, cela veut dire qu'il y avait une grosse majorité d'immigrés dont le français n'était pas la langue maternelle, développe-t-elle. J'ai vraiment bien aimé y enseigner, même si cela pouvait par moment être très difficile. Certains élèves venaient avec des couteaux ou des bombes lacrymogènes. Au final, j'ai pu aller au-delà des préjugés, mais il faut le temps pour y arriver.»
Spécialiste de l’hypnose
Passionnée de méditation et spécialiste de l'hypnose (NDLR: elle est titulaire d'une qualification professionnelle en hypnose), la jeune femme a également passé plusieurs mois, l'année dernière, en Thaïlande. «J'y ai suivi une série de retraites intensives, explique-t-elle. Une retraite dure onze jours. On se lève à 4 heures du matin, on dort par terre et tout se fait en silence. Les repas, toujours végétariens, se tiennent à 7 heures du matin et à midi et puis on ne mange plus jusqu'au lendemain. On médite ainsi toute la journée et on est confronté à pas mal de choses qui remontent de soi-même. C'est éprouvant, pas très confortable, mais vraiment très intéressant. Le reste du temps, je dormais chez des locaux, dans des monastères et parfois dans des «guest houses». Tout ce voyage s'est fait sur le fil de l'intuition. Je me sentais à l'aise. Le but était d'être connecté à la nature et à moi-même.»