Pour une ouverture transfrontalière de l’enseignement et de la santé
La Province de Luxembourg n’est pas une île et doit se tourner vers l’extérieur. Exemples concrets, avec l’enseignement et la santé.
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Publié le 17-11-2012 à 07h00
Ouverture sur le monde, ouverture sur l’Europe, ouverture transfrontalière: ce sont les points forts de la mercuriale prononcée par le gouverneur Bernard Caprasse, vendredi à 11 h, au conseil provincial (lire aussi en page 1 de ce journal).
Et dans le cadre de l’ouverture transfrontalière, le gouverneur prend l’exemple de l’enseignement et de la santé.
Enseignement: coopération renforcée
En matière d'enseignement supérieur, M. Caprasse explique: «Je crois le moment venu d'une coopération renforcée entre les réseaux parce que les moyens seront de plus en plus comptés et parce qu'il est utile d'atteindre des masses critiques suffisantes pour dispenser un enseignement de qualité et conduire des travaux de recherche sérieux.»
Il y a, à Marche-en-Famenne, l’ouverture du «master en architecture des systèmes informatiques» à l’initiative d’Henallux – la Haute École Liège-Namur-Luxembourg – avec le soutien scientifique de l’Université de Namur et l’Université de Liège. De la même manière, une codiplomation est en préparation entre la Haute École Robert Schuman et Henallux pour la formation à Arlon d’assistants sociaux.
«Voici de belles émergences. D'autres suivront… Je souhaite cependant que ce mouvement s'accompagne d'une perspective transfrontalière la plus large possible», dit-il.
Bien sûr, Henallux développe des synergies transfrontalières, tout comme la Haute École Robert Schuman.
Et il faut poursuivre dans cette voie: «Ma conviction est forte, selon laquelle l'avenir de notre enseignement supérieur est pour une part importante transfrontalier.»
Hôpitaux: regarder ce que fait le voisin
Même remarque à propos des soins de santé. Il s’agit d’organiser les soins de santé dans la province de sorte que chacun puisse avoir accès à ceux-ci dans des conditions qui en garantissent à la fois la qualité, la sécurité, et la rapidité en cas d’urgence.
Et là encore, il convient de s’inscrire dans un cadre transfrontalier: des collaborations sont déjà engagées entre le site d’Arlon de Vivalia et l’hôpital de Mont-Saint-Martin (F).
Ce projet dit: «l'objectif est de créer avec nos collègues belges d'Arlon une véritable communauté hospitalière transfrontalière.»
Côté grand-ducal, un nouvel établissement est programmé à Esch-Belval à l'horizon 2020. «Gageons que les Luxembourgeois, forts de leur Université, constitueront au départ de celui-ci un pôle santé de très haut niveau.
Par ailleurs, dans le nord de leur pays, les Luxembourgeois ne laisseront pas en l’état les hôpitaux d’Ettelbruck et Wiltz (la maternité y est déjà fermée).
Réfléchir à l’avenir de nos hôpitaux sans prendre en compte la manière dont notre plus important voisin envisage le sien serait, c’est mon modeste avis, une erreur.»
J.-M. De.