Le Brasil à Athus restera fermé trois mois
La demande en suspension en extrême urgence du café le Brasil à Athus est rejetée : l’établissement reste fermé pour trois mois.
Publié le 29-09-2012 à 07h00
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La décision de fermeture ordonnée par le bourgmestre d'Aubange est confirmée: l'établissement «Le Brasil» reste fermé pour trois mois. Dans son arrêt rendu hier vendredi, en procédure d'extrême urgence, le Conseil d'État a bien évidemment entendu la demande des requérants exploitants qui contestaient la responsabilité de la criminalité autour de l'établissement et avançaient les investissements financiers consentis pour son exploitation. Selon Mme Alinne Matos Caval Cante et Luis Manuel Macedo, il s'agit «d'un établissement classique où l'on distribue des glaces avec également un espace petite restauration».
Les rapports de plusieurs commissaires de police de la zone de police Sud-Luxembourg ne confirment pas cette version. Au contraire! Il y est fait rapport de nombreuses interventions policières parfois à la demande de riverains mais aussi à la demande des exploitants eux-mêmes.
Utilisation de machettes
Soirées festives non autorisées, interceptions de plusieurs dealers/consommateurs de stupéfiants à l'intérieur, drogue dure (héroïne, cocaïne) retrouvée en grande quantité dans les toilettes et aussi bagarres entre bandes rivales visant le marché de stupéfiants sont quelques-uns des éléments pris en considération. Le Conseil d'Etat retient aussi l'utilisation d'armes blanches (machettes) et des coups de feu tirés en pleine rue avec impact de balles chez les riverains. Il est aussi fait mention des troubles graves le 9septembre soit l'avant-veille et deux jours seulement après l'opération coup-de-poing et puis le 13septembre. Ce jour-là, de 14 à 22 h, six policiers avec maître-chien ont été mobilisés pour procéder à l'arrestation de trois individus de nationalité cap-verdienne, en possession de fortes sommes d'argent. Matraque télescopique et spray anti-agression ont été saisis dans une ambiance très violente où deux policiers ont reçu des coups entraînant une incapacité de travail. Face à cette criminalité grandissante, depuis l'ouverture, en avril 2012 de l'établissement, le rapport reconnaît que «notre ville deviendra bientôt un «no man's land» pour gens honnêtes». Autour de l'établissement et à plusieurs endroits de la ville est tagué le sigle OGK, celui-là même typique de bandes urbaines où l'on peut se fournir en drogue(s).
Sur base de ces éléments, le tribunal reconnaît que «la partie adverse (le bourgmestre) n'a pas commis d'erreur manifeste en décidant d'ordonner la fermeture de l'établissement pour la durée maximale prévue par la loi».