À Termes, une affaire qui tourne Dron
Depuis plusieurs générations, dans le paysage gaumais des PME, le nom de la famille Dron est associée aux toitures et ardoises.
Publié le 03-07-2012 à 07h00
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L’histoire de la famille Dron dans le milieu des ardoisiers commence dans le hameau de Presseux (actuelle commune de Libramont-Chevigny) et coïncidence, en même temps que le tout jeune et nouvel État belge. En effet si on considère qu’il est entré dans la vie active à 18 ans, c’est en 1831 que Hubert Dront est renseigné au registre communal de Presseux comme Couvreur ardoisier cultivateur.
Son fils Nicolas reprendra l’affaire familiale tout en s’installant à Bercheux et surtout en perdant le T du patronyme familial. C’est à la génération suivante que les Dron, couvreurs ardoisiers, s’installeront au pays des Tchès, quand Lucien épousera Augusta Clausse, une jeune fille de Termes (Chiny).
Un faible pour la Warmifontaine
Aujourd’hui, on en est à la septième génération avec Yves-Marie à la tête de la SPRL Dron et Fils et tout porte à croire en une huitième génération puisque les trois fils d’Yves-Marie et Marie-Claude Dron ont rejoint l’entreprise familiale: Arnaud en 2005, Gaylord en 2008 et Gaétan en 2010.
En 2012, en plus des trois fils, la SPRL occupe quatre ouvriers et un apprenti.
Axé principalement sur la rénovation des toitures, l'entreprise Dron œuvre exclusivement dans sa région. «On reste dans un rayon d'une vingtaine de km, explique Yves-Marie. On a bien un peu de tuiles, mais on travaille l'ardoise à plus de 80%».
Quant aux matériaux employés, «bien sûr on préfère travailler de l'ardoise naturelle, mais il faut toujours contenter le client.» Et pour ce qui est des ardoises qui ont fait la fierté de la province: «Les dernières toitures en ardoises du pays, je les ai faites dans les années 90 avec de l'ardoise de Warmifontaine. Celle-là, je l'aimais bien. Par contre celle de Martelange, même si elle était plus durable parce que plus épaisse, c'était une pierre morte qui ne sonnait pas .»
Laissez respirer votre toit
Privilège de la SPRL Dron & Fils, l'entretien et la maintenance de toutes les toitures de l'abbaye d'Orval «avec la particularité que là-bas on a tout sur place: atelier et outillage spécial»
L'outillage spécial, ils l'ont aussi dans leur propre atelier de zinguerie. «S'il n'est plus pensable ni rentable de faire soi-même ses chenaux et tuyaux d'égouttage, nous confectionnons nous-mêmes les pièces spéciales de toiture.»
La rénovation étant le créneau principal, l’entreprise est confrontée à toutes sortes de toitures. Raison pour laquelle elle a depuis 2006 l’agréation pour la formation sur le démontage des toitures en amiante-ciment. Raison pour laquelle aussi Yves-Marie voit des toitures de toutes les sortes et dans tous les états.
«Un toit qui s'égoutte bien est un toit sain. Par contre, le toit qui verdit, qui se couvre de mousse est un toit qui ne respire pas».» Et là, c'est le credo d'Yves-Marie. «On prône, avec raison, l'isolation. Mais tant que faire se peut, isolez les planches du grenier et… laissez respirer votre toit!».