"Honneur, devoir et valeur", les mots des funérailles de Damien Henryon
Ce samedi après-midi, la toute grande foule s’est rassemblée devant une église de Sainte-Marie bien trop petite pour l’accueillir. Une église remplie par la famille de Damien Henryon.
Publié le 07-04-2012 à 19h34
Ce jeune policier de la Zone de Police Sud Luxembourg victime mercredi dernier d’un malfrat en fuite qui n’a pas hésité à le percuter avec sa voiture sur le Haut de Châtillon dans la commune de Saint-Léger.
La toute grande foule donc rassemblée autour de cette longue haie d’honneur formée durant près de quatre heures par des policiers de tout le royaume tenant à honorer un des leurs tombé durant son service.
Dignité, tristesse et empathie
« Le malheur de t’avoir perdu n’effacera jamais le bonheur de t’avoir connu ». Les paroles de Sébastien, l’ami, le proche, le complice de Damien Henryon expriment parfaitement ce sentiment d’empathie et de dignité qui a régné durant la cérémonie des funérailles. Dignité et empathie d’un très nombreux public, de très nombreux policiers venus en délégation des quatre coins de la Belgique. Dignité et empathie aussi des policiers des délégations française et luxembourgeoise dont la présence montre bien la dangerosité partagée au sein d’une région transfrontalière belgo-franco-luxembourgeoise. Dignité encore exprimée par des autorités discrètes mais bien présente que ce soit le représentant du Roi, la ministre de l’Intérieur Joëlle Milquet, la commissaire générale de la police fédérale, Catherine De Bolle, le gouverneur de la province du Luxembourg, les élus fédéraux, régionaux, communaux. Digne aussi la douleur de la famille, des amis, des copains footeux et de collègues policiers de la victime qui lui ont fait une haie d’honneur. Une douleur profondément ressentie, exprimée par les mots de Marc Arendt, le commissaire divisionnaire.
« Toute la police pleure son fils. Quant à moi, je reste sans voix. Sinon pour prononcer ces trois mots qui décrivent si bien Damien : honneur, devoir, valeur. »