Visé pense à ses aînés
Pour la sécurité des + de 60 ans, une remise à niveau du Code de la route s'imposait.
Publié le 03-03-2023 à 13h58
À Visé, on fait attention aux aînés. La commune a d’ailleurs créé le CCCA : le Conseil Consultatif Communal des Aînés. Constitué de personnes âgées de 60 ans et plus, ce conseil se réunit plusieurs fois par an pour fournir aux autorités communales des avis en matière de bien-être des aînés. Pour André Pierlot, vice-président du conseil, “écouter nos aînés est essentiel. Ce n’est qu’en leur donnant la parole que Visé pourra œuvrer pour leur bien-être”.
Des activités sur-mesure
Voyage à la mer, visites culturelles et conférences en tout genre, le calendrier du CCCA ne cesse de se remplir et, cette semaine, c’est le code de la route qui était à l’honneur.
Deux inspecteurs, Jean-Philippe Winandy et Arnaud Viola, étaient présents pour faire un rappel du Code de la route et de ses spécificités. C’est donc devant plus de 50 personnes que les deux agents du service roulage de la zone de police de Basse-Meuse ont témoigné, avec attention et humour, du meilleur moyen de rouler en toute sécurité.
Pour l’inspecteur Viola, une telle initiative est importante pour garantir une circulation optimale pour les aînés : “Les personnes qui ont passé leur permis il y a très longtemps ont besoin de séances de rappel. Beaucoup ont passé leur permis il y a plus de 40 ans et, depuis, il y a eu beaucoup de changements sur nos routes”.
En effet, de nombreuses personnes présentes possèdent encore le vieux modèle de permis, celui qui n’est valable qu’à l’intérieur du “Royaume de Belgique”. D’autres encore, possèdent le permis “all in”, comme l’appelle l’inspecteur Winandy. “Ce permis permet à son détenteur de conduire tous les types de véhicules : motos, bus, camions, etc. Aujourd’hui, si un citoyen souhaite conduire un camion, il devra passer un permis différent du permis B qui, lui, n’autorise que l’utilisation de la voiture”, ajoute l’inspecteur.
Toutes ces informations sont évidentes pour un conducteur avisé mais, pour nos aînés, de telles informations ne sont parfois pas toujours à leur portée. Ainsi, “un bon conducteur hier n’est plus forcément un bon conducteur aujourd’hui”, conclut Winandy.
Un succès pour cette première séance
Pour Juliette, conductrice visétoise de 84 ans, cette séance était indispensable : “J’avais oublié pas mal de choses. Atteint un certain âge, un petit rafraîchissement ne peut pas faire de mal”, se réjouit-elle. Pour Delphine Clairfays, coordinatrice de l’initiative, cette activité est un vrai succès : “J’y ai même appris quelques trucs”, s’amuse-t-elle.