Permis accordé pour le projet “Résidence Château de Lorette” à Visé
Il prévoit la construction de quatre immeubles de 30 appartements, des bureaux et un parking sous-terrain.
Publié le 10-01-2023 à 13h41
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Le collège de Visé vient d’octroyer le permis pour le projet Résidence Château de Lorette de Luc Spits. Il s’agit d’autoriser la construction de quatre immeubles de 30 appartements, des bureaux et un parking sous-terrain avec accès rue de Dalhem sur un terrain situé derrière les habitations de Lorette et en surplomb de la Ville.
L’enquête publique, qui a eu lieu du 30 juin au 14 juillet, avait donné lieu à 15 réclamations écrites sous forme de courriers individuels, une pétition de 61 signatures. Pour les riverains, ce projet en “rupture totale avec le bâti existant” apporterait “une surdensité de population à l’hectare, et une explosion de la circulation routière en zone inappropriée”.
Un premier projet (28 logements) avait déjà fait l’objet d’une enquête publique et de nombreuses réclamations, avant d’être retiré pour être modifié et redéposé avec deux appartements de plus qu’à l’initial.
Malgré l’avis défavorable remis par le fonctionnaire délégué de la Région wallonne, qui a jugé la densité excessive et l’emprise au sol des constructions projetées trop importante, le collège vient donc d’accorder le permis au projet mené par le promoteur Stephan Droog et l’architecte Luc Spits. Les membres du groupe citoyen Stop Béton Visé se disent “choqués par cette décision” !
”Aux ordres des promoteurs”
”Ce permis du collège communal est accordé au mépris de l’opposition d’un grand nombre de riverains et d’habitants de la ville. Pourtant, un premier projet de 28 appartements avait été retiré au vu de l’opposition des riverains. Le nouveau projet est plus important encore”, rappelle le groupe citoyen. “Le permis s’assied sur l’avis négatif très motivé du Fonctionnaire Délégué de la Région wallonne et sur celui du SPW Mobilité et Infrastructures. Cela confirme à quel point le collège ignore, au-delà de ses arguties, les objectifs d’une politique d’urbanisme et d’aménagement du territoire respectant le cadre de vie des habitants. Et ignore la réflexion et les prescriptions du Schéma de Développement Communal adopté par la Ville”.
En outre, fustige le collectif, “il engage même la responsabilité de la commune si les remblais ou l’accès sur la rue de Dalhem devaient entraîner des accidents. Et il se met aux ordres des promoteurs prêts à détruire notre ville pour multiplier les immeubles de standing réservés à quelques privilégiés, bien loin des réels besoins en logement reconnus par la commune”.
Pour le groupe citoyen composé de 64 personnes, “cette absence de respect des habitants, des autorités wallonnes et des balises communales n’est qu’une illustration de la façon dont bourgmestre et échevins considèrent la population et les règles à suivre”. Le groupe Stop Béton dit réfléchir aux actions à mener et appelle les citoyens à le rejoindre. Une réunion est prévue ce mardi afin de déterminer les modalités d’un recours au conseil d’Etat.