Place au tourisme, entre Vesdre et Meuse
Anne Zinnen, la directrice de la maison du Tourisme du Pays de Herve, chapeaute désormais le tourisme pour onze communes, entre Vesdre et Meuse.
Publié le 08-05-2017 à 06h00
Anne Zinnen, la maison du Tourisme du Pays de Herve, que vous dirigez, est passée de 6 à 11 communes. Cette réforme des maisons du Tourisme, on a l’impression qu’elle a pris du temps à se matérialiser…
Nous, cela fait très longtemps qu’on nous en parle. C’est déjà le troisième ministre qui met ce projet sur la table… mais nous n’avons pas l’impression que cela a pris tant de temps car le ministre Collin a pris les choses en main. Après, cela ne veut pas directement dire que cela s’est fait facilement. Visé, par exemple, a eu un peu de mal à lâcher sa maison du Tourisme. Elle existait depuis 15 ans, on peut donc le comprendre. Mais on ne la lâche pas complètement. Nous avons eu des réunions avec toutes les nouvelles communes (Blegny, Dalhem, Fléron, Pepinster et Visé, NDLR) et, aussi, des communes qui ne nous ont pas rejoints pour savoir ce qu’elles voulaient. Nous avons, finalement, des communes qui viennent de trois maisons du Tourisme différentes (Vesdre, Basse-Meuse, Thermes et Coteaux). Pepinster avait déjà marqué le souhait de nous rejoindre depuis longtemps car il y a un lien de ruralité et des Plus Beaux Villages de Wallonie avec Soiron. Cela ne s’est en revanche pas concrétisé avec Beyne-Heusay et Limbourg.
Limbourg, c’est un regret?
Bien sûr. C’est la quatrième commune de l’arrondissement qui a un Plus Beau Village (Limbourg), elle est dans l’esprit du GAL et de Pays de Herve Futur. Mais chacun fait ses choix et cela reste aussi, un peu, politique. Mais nous sommes 11 communes et on veut tous tirer dans le même sens.
Onze communes mais pas Soumagne, il y a un vide entre Olne, Herve et Fléron.
Il y a un trou, en effet. C’est une question financière. Mais ils pourraient venir plus tard, il n’est jamais trop tard. C’est un regret mais un choix qu’ils font depuis des années. Pour la Province, Soumagne est même rattaché à la maison du Tourisme du Pays de Herve puisque c’est nous qui, via une aide négociée, assurons la promotion des événements à Wégimont.
Cette fusion avec Visé s’est faite sans toucher au personnel.
Oui, nous avons les cinq de chez nous et les deux de la Basse-Meuse. C’était une volonté de ne pas toucher aux emplois.
Quel est l’avantage pour les six communes d’origine de la maison du Tourisme?
L’avantage n’est pas encore mesuré mais le fait de travailler sur un bassin de vie plus grand (115 000 personnes) et le Pays de Herve tel qu’il est enseigné (entre Vesdre et Meuse) va donner une visibilité supplémentaire, de meilleures retombées.
Quelle commune s’imposait d’emblée dans cette fusion?
Nous ne sommes pas partis dans cet esprit-là, on a laissé les communes venir à nous. Blegny et Dalhem l’ont directement fait. Si elles avaient opté pour Liège, elles auraient inévitablement embarqué Visé avec. On a atteint une logique entre Vesdre et Meuse.
Une logique mise à mal, avec la présence de Fléron.
Ils auraient pu aller sur Liège mais Fléron reste une commune rurale, ce n’est pas qu’une nationale. C’est ce qu’ils cherchaient. Et nous avons ce lien avec la Ligne 38.
Quel est votre plus grand défi?
Arriver à instaurer une communication permanente et faire en sorte que toutes les communes se parlent et s’entendent. Que chacun vienne avec ses forces et ses projets, en étant conscient qu’on ne peut être dans tous les coups.
Avec cette fusion, on a un peu perdu de vue le circuit d’interprétation du paysage sur le Pays de Herve…
Une partie est lancée, il reste la seconde pour cette fin de semaine. Sa concrétisation, on en parle depuis six ans mais j’espère qu’on y sera l’an prochain. Plusieurs petites étapes ont retardé le projet, on a pris beaucoup de retard sur la station de la Croix de Charneux, par exemple. Mais j’ai promis en assemblée générale de la semaine dernière que j’allais clôturer très vite le dossier de l’espace des saveurs… Même si le site ici continue à bien marcher. Encore bien que le personnel ne diminue pas car on est vraiment à stock. Il y a encore du travail et je me réjouis de l’excellente collaboration avec le personnel de la Basse-Meuse qui nous a rejoints.
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