Sprimont: le beau-père encourt 4 ans de prison
Un homme âgé de 41 ans encourt quatre ans de prison devant la cour d’appel de Liège où il doit répondre d’avoir commis des attentats à la pudeur, des coups et blessures sur les trois enfants de sa compagne et un viol sur l’aînée, âgée de 8 ans. Des faits qu’il aurait commis entre 2016 et 2017. Le suspect aurait également frappé sa fille. Le parquet général a estimé que si le délai raisonnable pour juger ce dossier n’avait pas été dépassé, il aurait requis une peine de six ans de prison ferme.
Publié le 23-06-2022 à 06h00
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/RWGI66T7RNGXNM4SDR2JODNZXY.jpg)
Lorsque la maman travaillait, le beau-père s’occupait des enfants. Lors de sa comparution devant le tribunal, le prévenu s’est lui-même décrit comme quelqu’un d’autoritaire. Malgré tout, il a nié la plupart des faits de coups, mais aussi les attentats à la pudeur et le viol mis à sa charge.
En février 2017, la mère des enfants a déposé plainte. Après sa rupture avec le suspect, les enfants lui auraient expliqué ce que leur beau-père leur faisait subir. Les petits auraient été victimes de brimades, de gifles, mais aussi de coups de pied et de bousculades. Ils auraient été insultés et obligés de montrer leur sexe au prévenu. Le petit garçon a expliqué qu’il était contraint de manger sur le sol et qu’il aurait régulièrement reçu des coups, notamment s’il refusait de montrer ses parties intimes. Son beau-père aurait également volontairement cassé des objets dans sa chambre. Les autres enfants ont expliqué avoir été réveillés par le jet d’un verre d’eau glacée ou encore s’être fait servir de l’eau poivrée.
Les enfants ont déclaré que le beau-père se promenait régulièrement nu dans la maison ou en caleçon dans la maison. Les enfants ont tous expliqué qu’ils devaient écarter les jambes pour montrer qu’ils étaient bien lavés. L’aînée a expliqué que lors de cet épisode, l’homme aurait introduit son doigt dans son vagin, ce qui est constitutif de viol. "Je suis choqué de ce qu’elle dit , a déclaré le prévenu. Je n’ai jamais fait une chose pareille. C’est vrai que je suis autoritaire, mais ça se passait bien, a estimé l’homme. J’ai déjà mis une fessée à ma fille, mais ce n’est pas ce qui est décrit là. C’est une claque thérapeutique, c’est pour saisir l’enfant." En réalité, la fille de l’homme a expliqué qu’il était particulièrement violent, notamment, avec les enfants de sa compagne. L’aînée est déjà allée à l’école avec un hématome à l’œil. "Je l’ai surprise alors qu’elle regardait par le trou de la serrure. Je lui ai mis une claque et je l’ai attrapée avec mon alliance."
Devant la cour d’appel, le prévenu a répété qu’il souhaitait être blanchi des attentats à la pudeur et du viol. "Je souhaite avoir une justice honnête et droite. Quand j’ai fait quelque chose, je le dis." La défense a plaidé l’acquittement pour le viol et les attentats à la pudeur et le sursis pour la maltraitance. La cour rendra sa décision en septembre prochain.