Pastis Ardent, du bio de chez nous
Né «Pastis Ardent» pour «mettre en avant son empreinte liégeoise», ce tout nouvel alcool bio est fabriqué par «Noblesse 1882» à Sprimont par les frères… Noblesse!
Publié le 23-05-2019 à 07h19
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Il n'y a de bon pastis que de Marseille! Voilà assurément une expression que la SPRL «Noblesse 1882» de Sprimont a pour ambition de contrecarrer avec son nouveau «Pastis Ardent» bien de chez nous. Et ce quand bien même on pourrait le qualifier de «vrai Marseillais» en sa qualité qu'il titre 45%, un degré d'alcool qui est une obligation pour pouvoir se revendiquer de «pastis de Marseille». Mais ce n'est nullement une pâle copie, même s'il «se savoure idéalement en y ajoutant 3 à 5 volumes d'eau bien fraîche par volume de Pastis Ardent». Une matière première concoctée dans les ateliers de la rue de Chanxhe à Sprimont qui se veut «plaire aux amateurs d'apéritifs anisés mais aussi convaincre les plus novices grâce à la fraîcheur qu'il apporte». C'est que le Pastis Ardent, à côté de l'anis et de la réglisse, est enrichi «d'une dizaine de plantes (armoise, angélique, coriandre, cardamome…) qui viennent à la fois apporter un côté épicé et doux». Mais comment en est-on arrivé là, à ce nouveau produit bio d'ores et déjà sur la table du partenaire branché liégeois «Les Vintrépides»?
Renaissance 4e génération
«J'ai fait des études en gestion et j'ai toujours eu la volonté d'être entrepreneur» confie Édouard Noblesse, le gérant, par ailleurs employé commercial chez Q8 à Waterloo… «Avec mon frère Guillaume, technicien de production chez GSK, ayant toujours entendu, enfants, des échos du passé, on avait aussi envie de relancer l'entreprise familiale créée en 1882, d'où l'appellation…» Une fameuse histoire quand on sait que si la 4e génération de liquoriste n'avait pas encore vu le jour c'est parce que, à l'issue de la 2e guerre mondiale, les nazis étaient «partis avec les alambics pour en faire des obus, les voitures pour transporter les troupes, les chevaux pour tirer le matériel… et l'alcool pour le boire».
Mais pas des livres de recettes, matière à inspirer notre duo à rendre ses lettres de… Noblesse à la tradition familiale. Résultat, depuis le 9 juin 2017, «Noblesse 1882» a déjà produit 3 liqueurs de thés et 2 de plantes, mélisse citronnée et sept graines avec note principale d'anis. Puis, l'été dernier, «une montée en complexité de produits», avec «l'apéro 18° Arapaho, nom d'une tribu amérindienne, à base de mangue, papaye, baie de goji, citron, menthe et hibiscus, et le Magistrat, anisé à 50% sans réglisse mais avec coriandre, aneth et autres plantes plus agrumes (panplemousse et citron». Produit qui a «suscité la curiosité de beaucoup de pros, cavistes, barmen, restaurateurs… qui nous a décidé de lancer un autre produit très typé…» Le Pastis Ardent était né!
Un produit «tout artisanal, une seule machine, une pompe filtrante, sinon tout est fabriqué à la main via procédés d'infusion, de macération, travaux de manutention… et le temps à l'alcool de travailler». Puis mise en bouteille, bouchonnage, étiquetage… à la main! 600 premières bouteilles de 50 cl (prix d'achat autour de 30€) d'ores et déjà chez «Les Vintrépides», boutique-cave de Roberto Fernandez En Neuvice. «Nous, on se focalise sur le contenu et eux sur le contenant…» Même si «Les Vintrépides» ont d'autres références, comme Gin Apotek et Rhum Ardent fabriqués pour eux par la distillerie… Radermacher à Raeren.