Effectuer le trajet Hognoul-Tilff en chaise roulante, un vrai défi
Une petite dizaine de personnes ont effectué le trajet Hognoul-Seraing, soit une trentaine de kilomètres en chaise roulante pour les uns, à pied pour les autres. Un parcours semé d’embûches, tant les voiries ne sont pas adaptées.
Publié le 04-05-2017 à 17h10
:focal(2011x1139:2021x1129)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/OXTG6XZP2VFMTAXXGEM5RIOW5Y.jpg)
Quatre personnes se déplaçant en chaise roulante et cinq personnes pouvant marcher ont effectué le trajet Hognoul-Tillf en passant par le centre de Liège, ce mardi. Ce défi était organisé par l’ASBL Os’mose, basée à Tilff, et qui forme depuis une quinzaine d’années des chiens d’assistance pour les personnes touchées par le handicap.
En besoin de moyens financiers, l’ASBL organise en cette première quinzaine de mai l’Opération Cuberdons, destinée à vendre les fameuses confiseries coniques pour récolter des fonds. Pour mettre en lumière l’opération, mais également sensibiliser aux difficultés de déplacements pour les personnes handicapées, l’ASBL organisait pour la première fois son grand défi ce mardi.
Une mobilité compliquée
«Nous avons effectué le trajet de Hognoul à Tilff en passant par les routes, le RAVeL, les trottoirs. Cela a duré environ 4 heures», explique Vanessa Wey, une des fondatrices de l’Os’mose, elle-même chargée de la formation des chiens. «Nous devions encore aller jusqu’à Seraing, le trajet s’est finalement déroulé en voiture. C’est trop compliqué avec les chaises roulantes.»
De fait, l’adaptation des infrastructures aux personnes à mobilité réduite manque cruellement, affirme Vanessa Wey. «Il faut savoir que la Belgique est très en retard en la matière. Il faut effectuer un tel trajet pour s’en rendre compte.» C’est d’ailleurs pour cette raison que des personnes valides accompagnent les PMR et leur chien.

«C’est une belle expérience pour tout le monde, un vrai échange», qui permet aux personnes disposant de leurs deux jambes de vivre les contraintes quotidiennes de celles qui souffrent d’un handicap. «Plutôt que de parler d’accessibilité, on doit parler d’inaccessibilité, tellement tout est mal adapté.»
12000 euros pour la formation d’un chien
Au final, l’ASBL Os’mose espère pourvoir poursuivre ses activités, en sachant que la formation d’un seul chien coûte 12000 euros et que cinq formations se déroulent par an. Il s’agit de former des golden retriever à l’assistance de personnes en chaise roulante, autistes ou encore – et c’est une nouveauté – épileptiques.
Parmi les tâches qu’ils peuvent réaliser, les chiens sont par exemple amenés à ouvrir et fermer des portes, allumer et éteindre les lumières, aider les personnes à s’habiller, ramasser des objets, etc.
Les personnes n’achètent pas leur chien, «celui est offert par l’ASBL», précise Vanessa Wey. «L’accessibilité de cette assistance à tous est vraiment fondamentale pour nous.» Ainsi, les récoltes de fonds sont bien nécessaires, qu’ils proviennent de dons, de services clubs ou d’événements tels que l’Opération Cuberdon.
En pratique, les commandes de cuberdons peuvent être effectuées sur le site www.cuberdons-osmose.be jusqu'au fin mai. Les livraisons auront lieu jusqu'à la fin du mois.

Les infos sur l'association sur www.os-mose.be.