Seraing en D2 : quelles conséquences ?
Le rachat du matricule de Boussu-Dour par «Seraing» devrait laisser un vide en P1. Que va-t-il advenir du matricule 23? Qui en profitera? S’il disparaît…
Publié le 12-04-2014 à 07h00
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Quelques heures après l’annonce du rachat du matricule du Royal Boussu Dour Borinage par le RFC Sérésien, les interrogations sur les conséquences directes de celle-ci sont nombreuses. En effet, en abandonnant la P1, Seraing va inévitablement laisser un vide derrière lui.
«Il est clair que nous voulons céder notre matricule 23, confie Mario Franchi, le président. Mais pour l'instant il est trop tôt pour en savoir plus sur le club à qui nous allons le céder, car la solution que nous devrons trouver va dépendre des résultats sportifs de Seraing en cette fin de saison, et d'une montée éventuelle en promotion.»
Et on peut compter sur Stéphane Guidi et ses joueurs pour mettre tout en œuvre afin d'atteindre cet objectif: «Nous avons un contrat jusqu'en fin de saison au sein du club et il est donc de notre devoir de le respecter, affirmait récemment le T1. Il sera toujours temps de penser à la prochaine saison une fois celle-ci terminée.»
Car il ne fait aucun doute qu’une montée en promotion via le tour final engendrerait un plus grand attrait auprès des clubs intéressés.
«D'autant que notre matricule est financièrement sain et que nous n'avons aucune dette, ajoute Mario Franchi. Un rachat de notre matricule serait donc assez facile à mettre en œuvre.»
Quant au montant dont les candidats acquéreurs devraient s'acquitter, le président n'en a tout simplement aucune idée. «Cela n'a jusqu'ici jamais été avancé et nous n'en avons pas encore parlé en conseil d'administration, je n'en sais donc rien.»
Seraing peut-il vendre son matricule de P1? Pas sûr!
Mais la grosse question est: le matricule actuel RFC Sérésien, qui se trouve en P1, peut-il être revendu?
Eh bien normalement non. Comme le dit l'article 2016 du règlement fédéral, «un club souhaitant céder tout ou partie de son patrimoine ainsi que son numéro matricule doit, au plus tard le 31 mars préalablement à cette cession, transmettre par lettre recommandée pour examen au Secrétaire général un dossier comprenant: 1° la situation complète et sincère de son actif et de son passif; 2° les conditions de la cession; 3° le plan de règlement des dettes échues et non échues».
Au secrétariat du Comité exécutif, où l’on nous a ressorti ce règlement, on refusait toutefois de se montrer catégorique, ce vendredi après-midi, en l’absence du spécialiste en la matière et du service juridique.
En attendant, au RFC Sérésien, on n’a rien rentré de tout ça pour le 31 mars.
«Mais bon, si on ne peut plus céder le matricule, il est bien possible que nous le gardions», explique Mario Franchi, le président. Ce serait (forcément) l'ASBL qui gère actuellement le club qui le garderait, et non les dirigeants «sérésiens» qui entendent racheter Boussu-Dour. «Car on ne peut pas ainsi acheter plusieurs clubs à l'infini», fait-on remarquer à l'Union belge.
Et si Seraing ne peut revendre et décide de disparaître?
«Eh bien, si le matricule de Seraing n'est pas repris, alors le tour final de P2 désignera un montant supplémentaire pour combler le vide», explique Didier Petitjean, secrétaire du Comité provincial.