Oupeye: il l’obligeait à avoir des relations sexuelles 3 fois par jour
Il lui faisait subir des violences physiques et psychologiques jusqu’à se comporter comme un “chien en rut”.
- Publié le 08-06-2023 à 10h41
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Grégory, 40 ans, un habitant de Grâce-Hollogne, a écopé de trois ans de prison avec sursis probatoire d’une durée de 5 ans pour ce qui excède la détention préventive devant le tribunal correctionnel de Liège après avoir été reconnu coupable de coups et de viols sur son épouse. En 2012, Grégory s’est mis en couple avec une dame rencontrée dans un hôpital.
Selon la dame, Grégory lui a rapidement fait subir des violences sexuelles, physiques et psychologiques. Malgré tout, ils ont emménagé à Oupeye et se sont mariés en 2018. L’homme prend une médication pour une dépression et sa dépendance à l’alcool. Il est bipolaire. Selon la dame, lorsqu’il n’a pas bu, il serait gentil.
Elle avait peur
Mais à partir de 2020, l’homme a commencé à adopter un comportement différent. Il se préparait. C’est-à-dire qu’il se lavait les parties intimes et les séchait à l’aide d’un sèche-cheveux. Il se mettait ensuite du fond de teint, du mascara et du crayon sur les yeux. Il exigeait ensuite de raser son épouse. Il avait décidé qu’ils devaient avoir des rapports sexuels trois fois par jour. Il préparait des accessoires sexuels. Il mettait un film porno et la contraignait à regarder. Il l’obligeait à utiliser des objets sexuels.
“Je subissais la situation et j’attendais que ça passe”, a indiqué l’ancienne épouse de l’intéressé. “Je n’ai jamais osé refuser ou lui dire d’arrêter de peur de sa réaction. Il m’aurait traité de tous les noms, aurait claqué la porte, m’aurait porté des coups. À la fin, je le prenais vraiment pour un voyeur et un obsédé. Je lui disais que cela était trop fatigant pour moi et que je voulais diminuer la fréquence des rapports. Ce n’était plus du tout spontané. Bien que je lui répétais et que je lui disais que cela ne me plaisait pas, il continuait. Il essayait toujours aussi d’avoir des rapports anaux ce que je refusais. Finalement, j’ai accepté pour avoir la paix.”
En plus d’exiger des rapports plusieurs fois par jour, il réveillait la dame pendant la nuit. Il se comportait comme un “chien en rut”, précisera encore la dame. Selon lui, les trois rapports quotidiens devaient durer plus d’une heure et jusqu’à trois heures… Lors d’une scène où il l’a éveillée en pleine nuit, elle lui a clairement fait état de son refus et de son besoin de dormir. Il lui a crié dessus qu’elle était une “Mongole” et “qu’il y en a tant qui aimeraient ça !” La dame a fini par céder. “Vu son insistance, je n’ai rien dit et j’ai pensé qu’après, il me foutrait la paix.”
Lorsqu’elle a déposé plainte en 2020, il l’a menacée de se suicider. Elle a voulu qu’il parte, mais il lui a demandé un délai, en affirmant qu’il dormirait dans le divan. Mais il n’a entrepris aucune démarche et les relations sexuelles non consenties ont repris comme avant. Lors de son passage devant le tribunal, il n’a pas formellement contesté la prévention de viols, admettant avoir pu adopter des comportements sexuels inadaptés à l’égard de son épouse, avoir eu un appétit sexuel plus intense que le sien et avoir à quelques reprises pu “franchir la ligne rouge.”
Le tribunal a suivi la plaidoirie de Me Gilles Detournay, qui assurait la défense de l’intéressé, et a plaidé un sursis probatoire de manière à soumettre son client à des conditions probatoires.