La nouvelle existence d’Olivier Lizin
L’ancien joueur de Huy a pris ses marques au Rwanda et y découvre une multitude de richesses.
Publié le 26-02-2021 à 06h00
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Son départ avait fait grand bruit à Huy. Pour la rentrée scolaire de septembre, Olivier Lizin avait décidé d'aller enseigner à l'étranger. «J'ai toujours aimé voyager en posant mes valises en Afrique ou encore en Amérique du Sud pendant mes études et mes vacances. Y enseigner était un rêve. J'ai alors postulé dans les écoles belges et une possibilité s'est offerte à moi au Rwanda, directement dans la capitale, Kigali», nous confiait l'ancien ailier mosan et neuvillois.
En août, c'est donc direction l'Afrique pour Olivier qui découvre, dans l'avion, d'autres Belges ayant fait le même choix. «C'était amusant de voir une partie de l'équipe de l'École Belge de Kigali prendre l'avion en même temps. On a progressivement fait connaissance. Nous enseignons dans une école privée où tout se fait en français. On a donc comme élèves des Belges expatriés, mais aussi des familles rwandaises ou d'autres nationalités soucieuses de donner un enseignement européen à leurs enfants. Le programme est identique à celui de la Belgique et j'ai continué à y donner géographie dans les classes de secondaires.»
Et si, à la base, Olivier vivait seul dans une maison mise à sa disposition, rapidement, sa personnalité a changé ses plans. «J'ai opté pour la colocation car je trouve ce mode de vie plus intéressant.Naturellement, nous faisons des activités ensemble. On découvre la mentalité super accueillante de la population ainsi qu'un magnifique pays avec des espaces incroyables, des paysages à couper le souffle entre savanes pour réaliser des safaris et des volcans sur lesquels monter.»
De magnifiques excursions qui ne se font pas n'importe comment, Covid oblige. «Il faut savoir que la sensibilité par rapport à l'épidémie varie en Afrique. Des pays la nient alors que le Rwanda est très vigilant. Les règles sont strictes, on a eu des confinements et tous les déplacements demandent des autorisations. La police est présente partout et vérifie. En cas de fraude, on se retrouve 6h dans un stade de football sous le soleil à regarder des reportages sur les gestes barrière… ca ne donne pas envie de frauder. C'est un pays en pleine expansion. Je suis revenu quelques jours en Belgique à Noël et, à me retour, des bâtiments étaient sortis de terre. Il faut dire qu'ils ont moins de contraintes dans la construction (chauffage, etc.). Et la modernité est présente. Ainsi, comme ils n'avaient pas de téléphone, ils ont tout de suite fait le saut vers la téléphonie mobile et cette dernière est performante, peu coûteuse alors que tout passe par là (payements, communication, test Covid, etc.).»
Par contre, pour le sport, c'est raté! «Le sport amateur est à l'arrêt. J'ai pensé aux équipes professionnelles, mais impossible de les intégrer malgré les contacts de l'école. J'ai même eu la grande surprise de croiser Henry Berlémont (ex-Wanze et Villers) dans les rues de Kigali, car il a de la famille ici. Une rencontre improbable mais géniale. Malgré ses propres contacts, impossible de faire du sport de manière organisée. Pour compenser, nous jouons donc au football ou au basket sur des terrains extérieurs pour garder la forme.»
Et de préciser en guise de conclusion: «C'est une superbe aventure et je pense que je vais la prolonger l'année scolaire prochaine.»