Liège investit suite aux inondations de juillet 2021
La démolition de l’îlot Aldi-Trafic reste une priorité de Liège.
Publié le 28-03-2023 à 11h40 - Mis à jour le 28-03-2023 à 11h41
Ces mardi 27 et mercredi 28 mars, les élus liégeois seront amenés à voter le budget 2023 de la Ville de Liège. Un moment important au regard des montants engagés : quelque 672 millions d’euros de dépenses pour 679 millions de recettes (avec les réserves des années antérieures). Mais le budget, c’est aussi le volet “extraordinaire” des dépenses, comprenons ce budget hors “fonctionnement classique", destiné aux grands travaux. Et à Liège comme dans d’autres communes, il était écrit que l’année 2023 serait celle de la reconstruction “post-inondations”.
En effet, si la Ville de Liège fut proportionnellement moins touchée par les inondations que d’autres communes, ce sont pourtant plus de 5.000 foyers qui furent dévastés par la catastrophe en juillet 2021, et ce, principalement dans les quartiers de Chêne, Angleur et Kinkempois. Ici comme à Verviers, Pepinster, Trooz ou Chaudfontaine et Esneux, la reconstruction est donc importante. Mais des montants conséquents doivent être investis… un montant de 5,4 millions a donc été réservé cette année à cet effet.
Confluent de l’Ourthe et de la Vesdre
Comme nous l’évoquions début janvier, l’un des grands "points noirs urbanistiques" que ces inondations ont révélé, est situé dans le quartier de l’hôtel de Ville à Chênée et plus précisément au niveau de l’îlot commercial Aldi-Trafic, du nom des enseignes situées sur cet espace. Ici en effet, en face de la place du Gravier à Chênée, les commerces sont situés en bord de Vesdre et même “sur” la Vesdre, une partie des surfaces commerciales étant littéralement construites sur pilotis dans le lit de la rivière. En outre, l’îlot est construit à proximité du confluent de l’Ourthe et de la Vesdre. En juillet 2021, tout fut ravagé.
On l’a compris, l’objectif de la Ville est bien d’utiliser cette zone pour créer une zone tampon, comme le recommandent les études menées notamment par l’Université de Liège. Les commerces précités n’ont pas rouvert depuis la catastrophe et ne le feront pas. Une importante partie des montants concernent donc des acquisitions d’immeubles (3,4 millions) et des démolitions (400.000 euros). L’îlot Aldi-Trafic est concerné… il s’agit même d’une "priorité”, indiquait déjà en décembre Willy Demeyer, bourgmestre de Liège. ”Il s’agit tout d’abord de libérer la rive de cette construction problématique, c’est un euphémisme, pour créer un parc associé à une zone d’expansion des crues afin de faciliter l’écoulement des eaux”, précisait encore le bourgmestre il y a trois mois. Ce qui permettra aussi de “protéger la place du Gravier et les habitations”… Enfin, une naturalisation des berges est évoquée. Comprenons que la végétation doit aussi contribuer à contenir la rivière dans son lit.
Et cela ira très vite doit-on encore comprendre puisque, afin de ne pas perdre les subsides régionaux réservés à cet effet (3,1 millions), ceux-ci doivent être engagés avant octobre 2024.

