Le restaurateur Amédéo Candeloro, patron de "La Main à la Pâte", est décédé
Le patron de "La Main à la Pâte" avait été acquitté des meurtres de sa femme et de son amant.
Publié le 02-01-2023 à 21h55
:fill(000000)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/TQ2YOD363RHK5BZAEPF7AAH5YE.jpg)
Une figure de l’Horeca liégeois s’en est allée en ce début d’année 2023… À l’âge de 90 ans en effet, Amédéo Candeloro est décédé. Le célèbre restaurateur originaire des Abruzzes s’était fait un nom en Cité ardente… C’est peu de l’écrire. Au-delà de l’institution qu’il représentait dans le milieu de la restauration, il restait aussi connu comme l’homme ayant tué sa femme, Mariette Baert, et l’amant de celle-ci, Achour Mabrouck. Destin hors du commun : l’homme qui avait pourtant avoué les faits, avait été acquitté en 1982, deux ans après ceux-ci.
Une institution
C’est au milieu des années 50 que le jeune Amédéo Candeloro décide de quitter ses Abruzzes natales où il exerçait le métier de berger, pour venir travailler, comme bon nombre d’Italiens, dans les mines belges. Après un passage à Quaregnon, Amédéo prend le chemin de Liège, où il rencontrera sa future épouse, Mariette Baert, avec qui il aura plusieurs enfants.
Très rapidement, il se lancera aussi dans la restauration et, après avoir travaillé à tous les échelons, il ouvrira en 1966, rue Saint-Paul déjà, son propre restaurant, l’Adriatique.
Si les affaires prospèrent, le couple qu’il forme avec Mariette bat pourtant de l’aile… Cette dernière, réputée peu sérieuse et portée sur la boisson, finira par quitter son mari pour partir avec Achour Mabrouck, un jeune plongeur verviétois d’origine tunisienne, âgé de 28 ans et qu’Amédéo avait embouché, en 1978.
Nous sommes alors en 1980 et alors que Mariette, d'abord revenue et pardonnée par son mari, avait récidivé avec Achour, Amédéo commettra l’irréparable.
Lors d’une “promenade” en voiture, Amédéo avait décidé d’emmener Mariette et Achour, pour avoir des explications… C’est alors que Mariette annoncera à son mari vouloir divorcer. À la recherche d’un endroit calme, pour discuter, le trio s’était engagé sur la route du Condroz et était arrivé au hameau La Tolle (Nandrin) ; Amédéo, qui avait emmené son pistolet Beretta 7,65, touchera mortellement sa femme à trois reprises avant de tirer plusieurs fois sur Achour, mortellement également.
C’est toutefois lui qui préviendra les secours et, après avoir expliqué les faits à sa famille, qui se livrera à la police.
Acquitté
Deux ans plus tard, l’homme sera acquitté pour les deux assassinats mais condamné à un an de prison pour port d’arme prohibée. Lors du procès en effet, Amédéo a évoqué son honneur bafoué tandis que ses propres enfants témoignèrent en sa faveur, évoquant l’amour porté par ce père de famille ; mais également une mère souvent ivre et déraisonnable.
Bien des années plus tard, Amédéo Candeloro était toujours une figure de l’Horeca liégeois, lui, le patron du restaurant "La Main à la Pâte", situé rue Saint-Paul et qui fêtait en 2018 son demi-siècle d’existence.