Le médecin aux faux CST condamné pour une nouvelle escroquerie à une peine de probation autonome, avec un an de prison s’il ne rembourse pas sa dernière victime
Ce jeudi, le Dr Diagne, connu de la justice pour avoir réalisé de nombreux faux Covid Safe Ticket, a été condamné à une peine de probation autonome de deux ans en vue de mettre un terme à son addiction aux jeux de hasard. Il devra notamment se faire interdire l’accès des salles de jeux et de casinos en Belgique.
Publié le 19-05-2022 à 10h35 - Mis à jour le 19-05-2022 à 10h50
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Une peine de probation autonome de deux ans, telle est la condamnation infligée ce jeudi 19 mai 2022 par le tribunal correctionnel de Liège au Liégeois Mouhamadou Diagne, un ancien médecin urgentiste reconnu coupable d’avoir commis un faux en écriture et d’en avoir fait usage à Liège, entre le 2 juillet 2018 et le 7 juillet 2018, pour se faire remettre la somme de 2.900 euros. L’homme avait en effet sollicité des prêts d’argents, en utilisant une manœuvre frauduleuse de l’escroquerie.Il avait simulé la conclusion d’un contrat de prêt que l’auteur entendait, en réalité, ne jamais exécuter, selon le juge.
Le Dr Mouhamadou Diagne qui a défrayé la chronique dans le cadre d’une vaste fraude aux faux CST démantelée fin de l’année dernière a emprunté à plusieurs personnes des sommes de plusieurs milliers d’euros qu’il n’a parfois jamais remboursées. Pour l’une d’elles, il a remboursé l’argent emprunté et pour une autre il a été acquitté par le tribunal correctionnel. Lui restait donc une prévention pour laquelle il a été condamné.
Un an de prison s’il ne rembourse pas la victime
Entre autres conditions imposées dans le cadre de sa peine de probation autonome, le prévenu devra entreprendre l’indemnisation de la partie civile (2.900 euros) "selon un rythme raisonnable et en cas d’inexécution de celle-ci", il encourt une peine d’emprisonnement subsidiaire d’un an, et une peine accessoire d’amende de 800 euros.
En règlement collectif de dettes pour une somme de 200.000 euros
Lors de l’audience du tribunal correctionnel de Liège qui s’est tenue le 21 avril 2022, le prévenu avait reconnu avoir emprunté plusieurs sommes d’argent."À l’époque où j’étais médecin à Mons, j’avais un ami qui achetait du matériel informatique", avait expliqué le Dr Diagne"Il avait des pourcentages sur les Gsm et les ordinateurs, car il faisait partie de la société mère. Il m’avait approché à plusieurs reprises pour lui acheter du matériel, et on devait se partager le bénéfice. J’étais en société, j’avais accepté ce deal-là, car j’avais des difficultés financières à rembourser les lois sociales. C’était une occasion pour avoir des sous. On a commencé le deal et j’ai donné à cette personne l’argent, puis celle-ci ne m’a plus donné de nouvelles. J’ai tenté de rembourser les montants empruntés. Mais quand j’ai voulu rembourser les personnes, j’avais une saisie sur mon compte pour les charges sociales."
Le parquet avait requis une peine de dix mois de prison avec sursis probatoire. L’avocate du prévenu avait, elle, demandé qu’aucune peine supplémentaire ne soit prononcée par rapport à l’arrêt de la Cour d’appel de Liège, où le prévenu avait bénéficié d’une suspension du prononcé de la condamnation pour le même type de faits. Ce jeudi, le tribunal correctionnel a néanmoins estimé qu’il ne peut considérer que l’intention était unique. Les faits précédemment jugés datent de 2014 et de 2015.
À l’heure actuelle, le médecin liégeois est en règlement collectif de dettes pour une somme de 200.000 euros.