Six mois après les inondations, ces bénévoles flamands sont toujours là: "Tous pareils une pelle à la main" (vidéo)
Six mois après les inondations, des bénévoles continuent d’aider les sinistrés et leur soutien est plus que nécessaire.
Publié le 15-01-2022 à 18h49
Dans les rues de Prayon, on nous avait dit que Philippe Duquesnoy était désormais plus connu que le bourgmestre local. Force est de constater qu'on ne nous avait pas menti. Ici, désormais, tout le monde connaît " Philippe".
Depuis six mois et les inondations de juillet dernier, chaque samedi et parfois même le dimanche, cet Anversois au grand cœur rejoint la vallée de la Vesdre pour coordonner une armée de bénévoles issue, pour la plupart, de l’autre côté de la frontière linguistique.
Une fois que vous êtes venu ici et que vous voyez les problèmes de tous ces gens, vous êtes attiré encore et encore.
Pour Philippe, l'aventure liégeoise a commencé un peu par hasard. "Un voyage en Norvège annulé et trois semaines à ne rien faire, sourit-il. La Vesdre a ensuite débordé. Puis une fois que vous êtes venu ici et que vous voyez les problèmes de tous ces gens, vous êtes attiré encore et encore."
Souvent, les premiers me demandaient quelqu’un pour les aider, et les seconds cherchaient à venir en aide à des gens.
Et depuis six mois, il ne s'est pas passé un week-end sans que l'Anversois n'enfile ses grosses bottines pour venir porter son soutien aux sinistrés de la Vesdre. "D'abord pour faire la cuisine, puis de fil en aiguille, j'ai rencontré énormément de sinistrés et de bénévoles. Souvent, les premiers me demandaient quelqu'un pour les aider, et les seconds cherchaient à venir en aide à des gens", raconte-t-il.
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Une bonne centaine de bénévoles
Désormais, la Team Éclairs compte une bonne centaine de personnes. "Et chaque samedi, nous sommes à chaque fois au moins trente", précise celui qui a pris le rôle de coordinateur.
Alors que le soleil se lève à peine, chaque semaine, le programme est identique. Le rendez-vous est fixé à 8 h 30 sur les marches de l'église de Prayon. "On a acheté quelques croissants pour soutenir une boulangerie qui vient tout juste de rouvrir", glisse une bénévole en nous présentant un énorme sac de viennoiseries. Les groupes sont formés et les équipes se mettent en route vers les différents chantiers repérés par Philippe. "Pour la plupart des gens, nous ne sommes pas encore dans la phase de reconstruction, au contraire, reprend-il. Il faut encore vider certaines maisons, démonter des murs, les faux plafonds. L'eau s'est infiltrée partout. Il faut que les maisons sèchent. "
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Les gens sont surtout surpris de savoir qu’on vient de si loin pour les aider.
Même s'ils ne cherchent guère à appuyer sur la différence linguistique, "une fois une pelle à la main, on est tous pareils ", sourit d'ailleurs un bénévole, forcément, la présence massive de ces bras venus du Nord du pays étonne dans les rues le long de la Vesdre. "Les gens sont surtout surpris de savoir qu'on vient de si loin pour les aider, glisse encore Philippe. Mais on sent surtout qu'on a besoin de nous ici."
Après six mois les pieds dans les gravats, Philippe et son équipe côtoient les sinistrés semaine après semaine. "Et le moral n'est pas bon, estime-t-il. Les gens attendent des réponses des assureurs, des entrepreneurs, etc. Ils veulent avancer et relancer leur vie, mais ils doivent attendre encore et encore.C'est difficile. "
Quand on lui demande quand il compte arrêter de faire la route chaque semaine, Philippe se tait un instant. "Chaque jour, chaque semaine, on reçoit des nouvelles demandes. Donc on continue. Jusqu'à quand? On ne sait pas ", termine-t-il avant de se remettre en route.
Chaque jour, chaque semaine, on reçoit des nouvelles demandes.
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