Recours au Conseil d’État contre le projet de centrale à gaz dans les Awirs
Le mouvement citoyen "Dégaze/Tegengas" a déposé un recours en annulation du permis unique pour la centrale des Awirs.
- Publié le 08-01-2022 à 06h00
Le mouvement citoyen "Dégaze/Tegengas" a déposé vendredi un recours auprès du Conseil d’État pour annuler le permis unique pour une centrale électrique à gaz fossile aux Awirs (Flémalle), a indiqué le mouvement dans un communiqué.
Les responsables du mouvement demandent aux autorités de respecter la déclaration de politique générale du gouvernement, qui pointe l'importance de la transition écologique, ainsi que les recommandations du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) en matière d'émissions de CO2. "Les ravages climatiques de l'été dernier se réparent encore dans la province de Liège, et pourtant nos gouvernements facilitent la construction de nouvelles centrales électriques à combustibles fossiles dans la région. Notre maison brûle et nos gouvernements versent de l'essence sur le feu. En tant que citoyens, nous prenons maintenant les choses en main en mettant des bâtons juridiques dans les roues de ces décisions gouvernementales irresponsables", a expliqué Gert-Jan Vanaken, porte-parole de "Dégaze/Tegengas" dans un communiqué de presse.
«Retour à l’époque de l’acier et du charbon»
Avec les riverains, "Dégaze" fait appel contre l'impact négatif sur le climat et la pollution environnementale locale, comme l'émission d'oxydes d'azote et d'ammoniac. "Il existe plus qu'assez de sources d'énergie propres pour produire de l'électricité. Les habitants de la vallée de la Meuse liégeoise refusent de revenir à la pollution atmosphérique de l'époque de l'acier et du charbon", a déclaré Léo Tubbax, un membre du mouvement citoyen, dans le communiqué.
Cette procédure d’appel s’ajoute à celle de Vilvorde, ce qui remet en question deux projets importants d’Engie-Electrabel. Le mouvement citoyen affirme que la société a reçu près d’un milliard d’euros de subventions fédérales pour ses deux centrales à gaz fossile.
Huit nouvelles centrales au gaz sont prévues en Belgique, quatre en Flandre et quatre en Wallonie. Le collectif demande l’abandon de ces constructions ainsi que la sortie complète du nucléaire d’ici 2025.