«L’héroïne reste la plus consommée à Liège, mais la cocaïne prend de l’ampleur depuis le Covid»
À Liège, les toxicomanes consomment de plus en plus de cocaïne, selon le coordinateur de la première salle de consommation de drogues dures à moindres risques (SCMR) du pays.
Publié le 13-10-2021 à 09h39
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«L’héroïne reste la drogue dure la plus consommée à liège», constate Dominique Delhauteur, le coordinateur général de la fondation privée Tadam. «La cocaïne prend, et surtout depuis la crise du Covid-19, de plus en plus de place, et devrait bientôt dépasser l’héroïne. Cela va avoir un impact sur les modes de consommation. La qualité et le prix du produit étant ce qu’ils sont devenus, ils fument leur héroïne, plutôt que de se l’injecter. Mais la cocaïne revenant, l’injection prend plus de place. On voit donc que la cocaïne est en train de lourdement s’installer, pourvu qu’elle n’éteigne pas le marché de l’héroïne.»
La salle de shoot liégeoise enregistre de plus en plus d’inhalateurs de cocaïne et de fumeurs de crack, c’est-à-dire de cocaïne mélangée avec du bicarbonate de soude, l’ammoniac étant interdit dans la salle de consommation.
Trois ans après son ouverture, la première salle de consommation de drogues dures à moindres risques (SCMR) du pays installée dans le quartier Cathédrale-Nord, juste à côté du commissariat Wallonie Liège-Centre, porte ses fruits, 45.000 consommations de drogues dures ayant eu lieu au sein de cette structure plutôt que dans les rues de la Cité ardente.