La relaxothérapie pour combattre le stress
La rentrée peut être synonyme de stress ou d’anxiété. Certains souffrent aussi de crises de panique régulières. La relaxothérapie permet une détente profonde.
- Publié le 28-08-2021 à 17h00
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Depuis 1985, la psychologue Michèle Quintin a créé son centre, à Bruxelles, pour lutter contre ce qui lui semblait – déjà alors – «la maladie de son temps»: le stress, la tension, l’énervement, l’agitation douloureuse, l’agressivité… Mais pas question de seulement se focaliser sur le mental pour soigner ses patients, elle décide de créer une méthode de traitement et de prévention qui traite également le corps: elle l’appelle la relaxothérapie.
Soigner le mental et le corps
Pour cela, elle conjugue les bienfaits des sciences médicales et des sciences douces. «En tant que psychologue, je trouvais qu'il manquait l'aspect corporel. J'étais quelqu'un d'assez sportif et, très vite, je me suis rendu compte que j'avais besoin d'un outil qui touche aussi le corps.» Elle forme alors une synergie avec des collègues kinésithérapeutes, ostéopathes, nutritionnistes… et se forme au yoga, au shiatsu ou encore à la sophrologie. La douceur du bien-être s'associe au sérieux des sciences psychologiques.
«Le contexte actuel nous montre, d'autant plus aujourd'hui, de manière criante que nous avons besoin de plus d'attention, de contacts physiques, de gestes apaisants donnant sens à notre humanité, commente Michèle Quintin. Avec la relaxothérapie, on passe par le corps pour faire passer un message au psychique.» La méthode comporte également la thérapie brève, la thérapie stratégique et la thérapie orientée solutions.
Pour qui?
Adultes, enfants, adolescents peuvent bénéficier grandement de la relaxothérapie qui se pratique seul en cabinet. «C'est vraiment centré sur la personne», explique la psychologue. Cette thérapie s'adresse à ceux dont le stress l'emporte sur la vie. «Cela peut être le cas pour des personnes anxieuses, nerveuses, hyperactives, hypersensibles ou encore dans le cas d'une séparation ou d'un divorce.» Et de rappeler que le stress est aussi un facteur aggravant de certaines maladies comme le cancer. Mieux vaut donc veiller à ne pas le négliger, mais surtout apprendre à l'identifier pour mieux s'en défaire.
Une formation à l’ULg
Depuis 2020, il est possible de suivre une formation de relaxothérapie à l’ULg. Voici ce qu’il faut savoir.
L'Université de Liège propose un cursus essentiellement basé sur la «transmission de l'expérience thérapeutique et clinique, directement applicable dans la pratique professionnelle», indique Michèle Quintin. Objectif: apprendre à accompagner et traiter le stress chronique et traumatique.
«La relaxothérapie est un outil extrêmement utile pour tous les soignants ou intervenants sur le corps, car le stress est omniprésent dans ces métiers, souligne la spécialiste. De plus, notre formation donne aux différents thérapeutes les moyens de travailler sur leur propre stress.»
Et de poursuivre. «L'accent est mis sur la pratique et c'est pour cela qu'il faut que nos participants aient déjà une formation de base et souhaitent s'engager – ou le sont déjà – dans le domaine du stress.»
Très concrètement, cette formation est accessible à deux types de public: soit les professionnels de la santé ou de la relation; soit les psychologues, psychiatres, psychothérapeutes.
«Seuls le premier module (Développement personnel) et les supervisions sont obligatoires, les autres modules sont au choix. C’est suivant sa formation de base que le participant peut prendre l’une ou l’autre de ces filières et choisir parmi les différents modules proposés. La session complète permet d’être outillé le plus globalement, intégrant à la fois le corps et le mental; des techniques de la science actuelle, des médecines naturelles et traditionnelles.»
Utile partout et pour tous
«Mon souhait profond est d'apporter à tous les professionnels de la santé, de la santé mentale et de la relation, que ce soit dans nos hôpitaux, nos crèches ou nos maisons de repos, peut-être dans nos écoles… et même dans des milieux difficiles comme les prisons ou les centres de rééducation, un moyen rapide d'apporter calme et assurance; de redonner à la personne accès à son corps et d'en faire un précieux allié», conclut Michèle Quintin.