Critiqué pour la gestion des inondations, Hervé Jamar se défend: «On n’est pas uniquement bourgmestre pour aller boire des verres au bal »

Le gouvernement de Liège, Hervé Jamar, est sorti de son silence médiatique pour répondre aux critiques sur la gestion des inondations qui ont ravagé une partie de la région en juillet.

Critiqué pour la gestion des inondations, Hervé Jamar se défend: «On n’est pas uniquement bourgmestre pour aller boire des verres au bal »
Le gouverneur de la province de Liège, Hervé Jamar, répond aux critiques sur la gestion des inondations par son institution. ©BELGA / BRUNO FAHY

A. Wer.

L'ancien bourgmestre de Hannut, devenu gouverneur de la province de Liège, Hervé Jamar, accorde rarement des interviews, mettant en avant la réserve liée à sa fonction. Il a cependant accepté de répondre aux questions des journalistes du Soir concernant sa gestion des inondations de juillet dernier, dans une longue interview publiée ce samedi.

Voici quelques éléments marquants.

1.Son absence

«On ne pourra jamais me reprocher de prendre neuf jours de congés par an, et de travailler bénévolement j’espère.

Si un bourgmestre est en vacances, le bourgmestre faisant fonction assume, c’est la même chose. Catherine a fait ce qu’il fallait faire, j’assume tout ce qui a été fait, le travail de l’équipe, dix personnes, tout.»

2.Les critiques des bourgmestres

«Je n’ai reçu aucun reproche direct. Vous savez, quand on fait des journées d’étude sur la planification d’urgence (PLANU), il y a 10 bourgmestres présents, 35 fonctionnaires PLANU et la moitié des communes non représentées. Alors que si vous dites que vous allez avoir un terrain de foot synthétique gratuit, vous aurez les 84 bourgmestres de la province. J’ai été bourgmestre aussi, je n’ai jamais loupé aucune réunion PLANU. La sécurité publique, c’est une mission prioritaire. J’espère que les bourgmestres vont en prendre conscience. On n’est pas uniquement bourgmestre pour aller boire des verres au bal et pour des terrains synthétiques.»

3.L'ordre d'évacuation

«Il y a eu une réunion tôt le mercredi matin, la crise provinciale a été déclenchée, un ordre d’évacuation a été envoyé. Puis après, a évacué qui a évacué. Des bourgmestres ne l’ont pas fait, ce n’est plus mon problème. La planification d’urgence a alerté en temps utile les responsables.»

4.Les perquisitions

«Les enquêteurs ont pris des procès-verbaux sur l’ordinateur. Il est tout à fait logique qu’ils commencent par nous, vu que nous sommes le centre névralgique de la crise. Si j’étais juge d’instruction, je n’aurais pas fait autre chose. Je salue leur travail, j’ai bu une tasse de café avec le chef d’enquête.»

5.La gestion du fédéral

«Peut-être que j’aurais dû alerter davantage le Centre de crise national sur la nécessité de maintenir la phase fédérale. C’était un peu surprenant, on leur a dit. Je l’ai fait, gentiment.»

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